Il y a des choix qui sont difficiles à assumer, et des situations qui semblent jouer contre soi. Il y a un an et demi, j'ai fait le choix de tenter l'aventure d'un nouveau pays. Je savais que l'acclimatation et l'intégration seraient difficiles, que j'aurais à me battre. Je m'étais donné un an, j'ai prolongé l'ultimatum. J'ai vécu des moments difficiles, j'ai fait des plans d'actions, j'ai gagné certaines batailles. J'ai réussi à vivre au jour le jour avec un ours dont le caractère est l'opposé du mien. Je n'ai pas trop souffert du climat et je viens de passer un hiver complet sans dépression saisonnière. J'ai inscrit mon nom sur les bons formulaires et j'ai acquis une vie officielle finlandaise. J'arrive petit à petit à me sentir chez moi dans l'appartement, la ville et le pays. J'ai rencontré des gens, je me suis créée une vie sociale. J'ai progressé dans la langue. Je n'ai plus envie de partir.
Mais il y a une bataille cruciale que je suis encore loin d'avoir gagné: celle de la recherche d'emploi. Il faut dire que je m'y suis mise sérieusement seulement au bout d'un an, quand j'ai perdu l'espoir d'obtenir une bourse et en même temps décidé de tenter l'aventure à fond, malgré tout. Un mois plus tard, une crise financière s'abattait sur les Etats-Unis; les entreprises internationales, les seules susceptibles de m'embaucher, se mettaient à retenir leur souffle, et l'on commençait à se bousculer sur les listes du chômage.
Depuis lors, j'ai eu l'occasion d'envoyer, disons, une trentaine de candidatures. Je ne suis pas difficile: je réponds à toutes les offres auxquelles je pourrais éventuellement convenir. Je me propose en tant que stagiaire, employée, à temps plein ou partiel, en CDI ou CDD, pour travailler en tant que juriste, secrétaire, chercheuse, avocate, collaboratrice HR, n'importe quoi. Il fut un temps, en Belgique, où je me permettais de sélectionner les offres et de faire la fine bouche en fonction de ce que j'aimerais faire ou pas; maintenant j'essaie juste de convaincre les employeurs que chaque offre est le job de mes rêves. Il fut un temps où je recevais une réponse à chacune de mes candidatures, et où j'étais régulièrement invitée à des interviews; maintenant j'obtiens un taux de réponses négatives de cinquante pourcents, et le reste c'est quand on ne me répond pas du tout. Mes jolis tailleurs prennent la poussière et les poils de chats.
Je ne suis pas la plus à plaindre, je m'en rends compte: je suis occupée à une thèse, dont je ne suis plus tout à faire sûre qu'elle serve à quoi que ce soit, mais qui me donne l'illusion de ne pas perdre mon temps. J'ai encore quelques petites économies à dilapider, et j'ai un ours sur qui compter pour me soutenir financièrement. Je n'ai pas d'enfants à entretenir, pas d'emprunt, je ne me retrouverai pas à la rue. Au pire, j'ai une famille chez qui retourner le jour où je baisse les bras. Je connais quelqu'un qui est obligé de supporter un patron manipulateur et invivable par absence d'autre choix. La plupart des étrangers non-européens, s'ils perdent leur boulot, se verront renvoyés au pays qu'ils ont quitté il y a parfois bien longtemps. Et je suis sûre qu'il y a des milliers de chômeurs récents qui se demandent comment il vont habiller leurs enfants et payer leur loyer.
Mais en même temps, je suis dans une situation particulière. N'ayant pas cotisé en Finlande, je n'ai pas droit à la sécurité sociale ou au chômage. Je suis occupée à me battre pour obtenir une couverture maladie, au moins, à laquelle je n'ai plus droit en Belgique puisque je n'y suis plus domiciliée et que je ne peux pas obtenir ici en tant qu'étudiante. Car oui, je suis étudiante pour l'immigration, mais je ne le suis pas assez pour obtenir la carte d'étudiant, et je paie plein tarif sans avoir de revenus. Je n'ai pas droit non plus aux cours de langue intensifs normalement offerts aux étrangers. Je ne peux pas ouvrir un compte en banque. Je ne peux pas prendre d'abonnement téléphonique à mon nom. Je ne paie d'impôts nulle part, et je ne vote nulle part. Je suis dans un situation de demi-droits, comme si je n'existais qu'à moitié.
Je ne peux que m'en prendre à moi-même: je n'avais qu'à pas venir. Quelle idée de partir à l'étranger sans source de revenus assurée ! Quelle idée de croire que j'obtiendrais la bourse pour laquelle j'avais postulé, qu'elle serait renouvelée tous les ans pendant cinq ans comme c'était prévu, qu'il serait plus facile de trouver un boulot une fois sur place, que mes diplômes m'ouvriraient des portes, que les pays européens étaient accueillants pour les ressortissants européens ! Ce qu'il faut, ici, c'est parler la langue. C'est à dire qu'il ne sera jamais suffisant de l'apprendre: il faut avoir pour langue maternelle le finnois, avant même d'être éligible pour la plupart des emplois (dixit, certains recruteurs contactés). Il faut aussi avoir de l'expérience: les diplômes, c'est joli, mais ce qui compte, c'est d'avoir déjà fait ce boulot-là et de pouvoir se débrouiller tout seul dès le premier jour (dixit, d'autres recruteurs). Il faut avoir été éduqué en Finlande, parce qu'on se méfie des étrangers qui risquent de rentrer chez eux, et de leurs formations dont on ne connaît pas la qualité (interprétation personnelle). Autant dire que ma candidature passera toujours après celle des candidats locaux, et avec les licenciements massifs qui défraient la chronique chaque jour et la cohorte des postulants pour chaque emploi, je n'ai pas beaucoup d'espoir à avoir. Les étrangers ici, même installés depuis longtemps, tremblent de perdre leur emploi; ils savent qu'on ne leur fera pas de cadeau.
Personne ne souhaite être au chômage, mais on ne se rend compte des conséquences de cette situation qu'une fois qu'on la vit. Il y a tout l'aspect financier, bien sûr. Se dire qu'on ne peut rien s'offrir, fuir les magasins, ou pire, dépendre de quelqu'un, mendier auprès de celui ou celle que l'on voudrait plutôt gâter. Mettre tous les rêves en berne: pas question d'envisager l'achat d'un appartement, comme font la plupart des amis, pas question d'envisager de fonder une famille, pas question même d'avoir un chat, puisqu'on ignore si on va pouvoir rester. La vie est comme suspendue au bon vouloir d'employeurs que l'on ne connaît pas. Je fais les listes de toutes ces petites choses que je m'offrirai si un jour j'ai un emploi: un nouveau tapis, une coupe de cheveux, quelques livres, des albums pour mes photos encore à imprimer, des vacances à tel ou tel endroit...
Il y a aussi le stress, le travail pour remplir tous ces formulaires, jamais tout à fait les mêmes (et certains faisant jusqu'à douze pages), ces dizaines de lettres de motivations, ces CVs à réécrire sans arrêt pour les améliorer en fonction des circonstances, toutes ces heures de travail improductif. Ces montagnes russes d'espoir et de déceptions, ces coups de fil stressants, ces recruteurs désagréables. Ces jours où l'on y croyait vraiment et où l'on retombe bien péniblement sur le sol dur de la réalité.
Et puis il y a la honte et la culpabilité. Se demander quel pourcentage de gens se disent qu'on l'a bien mérité d'avoir fait des choix aussi stupides, et quel pourcentage pensent que si on ne trouve pas c'est qu'on ne doit pas chercher assez bien. Se dire ces choses-là soi-même. Se rappeler les bonnes leçons que l'on pensait apprises, celles qui disaient que l'amour est nécessairement éphémère mais que l'important dans la vie c'est d'être indépendant économiquement. Ne pas pouvoir s'enlever de la tête que suivre son mari dans un autre pays, c'est bien, y retrouver son amoureux, c'est ridicule. Se rendre compte qu'on est un poids pour celui qu'on aime, celui dont le rêve est d'investir dans l'immobilier, et qui dépense ses sous à entretenir une... une quoi ? Une pute ? Une femme au foyer, sans famille ? Une incapable ?
Parce qu'il y a aussi la remise en question. Si personne ne veut de moi, ça doit être que je ne vaux rien. Si mes belles lettres de motivation n'attirent pas l'oeil des recruteurs, c'est que je ne dois même pas être capable d'écrire correctement. Et d'ailleurs, même si on m'embauchait, serais-je capable de faire quoi que ce soit ? Se dire sans cesse qu'on est idiote, que le choix raisonnable est évident: rentrer au bercail, comme beaucoup s'y attendent. Qu'on n'est qu'une enfant gâtée, à choisir ce qu'on a envie de faire au lieu de ce qu'on devrait raisonablement faire. Qu'on aurait dû faire d'autres choix: pourquoi ai-je étudié le droit au lieu de l'informatique, qui ouvre tellement plus de portes ? Pourquoi n'ai-je pas commencé à travailler plus tôt, au lieu de perdurer dans le confort des études ? Pourquoi ai-je choisi de travailler comme chercheuse, au lieu de viser un emploi qui m'offre une expérience plus valorisée ? Pourquoi n'ai-je pu attendre quelques années de plus avant de venir ? Je pourrais répondre que je ne savais pas, à l'époque, mais est-ce bien une excuse ?
Il y a des choix qui sont difficiles à assumer, et des situations qui semblent jouer contre soi. Il y a des jours où tout cela m'empêche de dormir, des jours de larmes où l'on ne sait plus trop bien où l'on en est. Mais il y a d'autres jours où je décide de ne pas me laisser abattre. Il y a un petit morceau de moi qui croit encore que si on veut vraiment quelque chose, on peut parfois l'obtenir si l'on tient bon. Il y a un coin de naïveté dans ma tête qui préfère prendre le risque de n'arriver à rien plutôt que d'arriver à quelque chose que je n'ai pas vraiment voulu.
Et il y a des choses dont on n'a pas vraiment le courage de parler en réalité, mais qu'on souhaite parfois exposer sur un blog, au grand jour. Parce que ça fait du bien de se plaindre. Et pour mettre les choses au point une fois pour toute, avec tous ceux qui vous veulent du bien.
Mais il y a une bataille cruciale que je suis encore loin d'avoir gagné: celle de la recherche d'emploi. Il faut dire que je m'y suis mise sérieusement seulement au bout d'un an, quand j'ai perdu l'espoir d'obtenir une bourse et en même temps décidé de tenter l'aventure à fond, malgré tout. Un mois plus tard, une crise financière s'abattait sur les Etats-Unis; les entreprises internationales, les seules susceptibles de m'embaucher, se mettaient à retenir leur souffle, et l'on commençait à se bousculer sur les listes du chômage.
Depuis lors, j'ai eu l'occasion d'envoyer, disons, une trentaine de candidatures. Je ne suis pas difficile: je réponds à toutes les offres auxquelles je pourrais éventuellement convenir. Je me propose en tant que stagiaire, employée, à temps plein ou partiel, en CDI ou CDD, pour travailler en tant que juriste, secrétaire, chercheuse, avocate, collaboratrice HR, n'importe quoi. Il fut un temps, en Belgique, où je me permettais de sélectionner les offres et de faire la fine bouche en fonction de ce que j'aimerais faire ou pas; maintenant j'essaie juste de convaincre les employeurs que chaque offre est le job de mes rêves. Il fut un temps où je recevais une réponse à chacune de mes candidatures, et où j'étais régulièrement invitée à des interviews; maintenant j'obtiens un taux de réponses négatives de cinquante pourcents, et le reste c'est quand on ne me répond pas du tout. Mes jolis tailleurs prennent la poussière et les poils de chats.
Je ne suis pas la plus à plaindre, je m'en rends compte: je suis occupée à une thèse, dont je ne suis plus tout à faire sûre qu'elle serve à quoi que ce soit, mais qui me donne l'illusion de ne pas perdre mon temps. J'ai encore quelques petites économies à dilapider, et j'ai un ours sur qui compter pour me soutenir financièrement. Je n'ai pas d'enfants à entretenir, pas d'emprunt, je ne me retrouverai pas à la rue. Au pire, j'ai une famille chez qui retourner le jour où je baisse les bras. Je connais quelqu'un qui est obligé de supporter un patron manipulateur et invivable par absence d'autre choix. La plupart des étrangers non-européens, s'ils perdent leur boulot, se verront renvoyés au pays qu'ils ont quitté il y a parfois bien longtemps. Et je suis sûre qu'il y a des milliers de chômeurs récents qui se demandent comment il vont habiller leurs enfants et payer leur loyer.
Mais en même temps, je suis dans une situation particulière. N'ayant pas cotisé en Finlande, je n'ai pas droit à la sécurité sociale ou au chômage. Je suis occupée à me battre pour obtenir une couverture maladie, au moins, à laquelle je n'ai plus droit en Belgique puisque je n'y suis plus domiciliée et que je ne peux pas obtenir ici en tant qu'étudiante. Car oui, je suis étudiante pour l'immigration, mais je ne le suis pas assez pour obtenir la carte d'étudiant, et je paie plein tarif sans avoir de revenus. Je n'ai pas droit non plus aux cours de langue intensifs normalement offerts aux étrangers. Je ne peux pas ouvrir un compte en banque. Je ne peux pas prendre d'abonnement téléphonique à mon nom. Je ne paie d'impôts nulle part, et je ne vote nulle part. Je suis dans un situation de demi-droits, comme si je n'existais qu'à moitié.
Je ne peux que m'en prendre à moi-même: je n'avais qu'à pas venir. Quelle idée de partir à l'étranger sans source de revenus assurée ! Quelle idée de croire que j'obtiendrais la bourse pour laquelle j'avais postulé, qu'elle serait renouvelée tous les ans pendant cinq ans comme c'était prévu, qu'il serait plus facile de trouver un boulot une fois sur place, que mes diplômes m'ouvriraient des portes, que les pays européens étaient accueillants pour les ressortissants européens ! Ce qu'il faut, ici, c'est parler la langue. C'est à dire qu'il ne sera jamais suffisant de l'apprendre: il faut avoir pour langue maternelle le finnois, avant même d'être éligible pour la plupart des emplois (dixit, certains recruteurs contactés). Il faut aussi avoir de l'expérience: les diplômes, c'est joli, mais ce qui compte, c'est d'avoir déjà fait ce boulot-là et de pouvoir se débrouiller tout seul dès le premier jour (dixit, d'autres recruteurs). Il faut avoir été éduqué en Finlande, parce qu'on se méfie des étrangers qui risquent de rentrer chez eux, et de leurs formations dont on ne connaît pas la qualité (interprétation personnelle). Autant dire que ma candidature passera toujours après celle des candidats locaux, et avec les licenciements massifs qui défraient la chronique chaque jour et la cohorte des postulants pour chaque emploi, je n'ai pas beaucoup d'espoir à avoir. Les étrangers ici, même installés depuis longtemps, tremblent de perdre leur emploi; ils savent qu'on ne leur fera pas de cadeau.
Personne ne souhaite être au chômage, mais on ne se rend compte des conséquences de cette situation qu'une fois qu'on la vit. Il y a tout l'aspect financier, bien sûr. Se dire qu'on ne peut rien s'offrir, fuir les magasins, ou pire, dépendre de quelqu'un, mendier auprès de celui ou celle que l'on voudrait plutôt gâter. Mettre tous les rêves en berne: pas question d'envisager l'achat d'un appartement, comme font la plupart des amis, pas question d'envisager de fonder une famille, pas question même d'avoir un chat, puisqu'on ignore si on va pouvoir rester. La vie est comme suspendue au bon vouloir d'employeurs que l'on ne connaît pas. Je fais les listes de toutes ces petites choses que je m'offrirai si un jour j'ai un emploi: un nouveau tapis, une coupe de cheveux, quelques livres, des albums pour mes photos encore à imprimer, des vacances à tel ou tel endroit...
Il y a aussi le stress, le travail pour remplir tous ces formulaires, jamais tout à fait les mêmes (et certains faisant jusqu'à douze pages), ces dizaines de lettres de motivations, ces CVs à réécrire sans arrêt pour les améliorer en fonction des circonstances, toutes ces heures de travail improductif. Ces montagnes russes d'espoir et de déceptions, ces coups de fil stressants, ces recruteurs désagréables. Ces jours où l'on y croyait vraiment et où l'on retombe bien péniblement sur le sol dur de la réalité.
Et puis il y a la honte et la culpabilité. Se demander quel pourcentage de gens se disent qu'on l'a bien mérité d'avoir fait des choix aussi stupides, et quel pourcentage pensent que si on ne trouve pas c'est qu'on ne doit pas chercher assez bien. Se dire ces choses-là soi-même. Se rappeler les bonnes leçons que l'on pensait apprises, celles qui disaient que l'amour est nécessairement éphémère mais que l'important dans la vie c'est d'être indépendant économiquement. Ne pas pouvoir s'enlever de la tête que suivre son mari dans un autre pays, c'est bien, y retrouver son amoureux, c'est ridicule. Se rendre compte qu'on est un poids pour celui qu'on aime, celui dont le rêve est d'investir dans l'immobilier, et qui dépense ses sous à entretenir une... une quoi ? Une pute ? Une femme au foyer, sans famille ? Une incapable ?
Parce qu'il y a aussi la remise en question. Si personne ne veut de moi, ça doit être que je ne vaux rien. Si mes belles lettres de motivation n'attirent pas l'oeil des recruteurs, c'est que je ne dois même pas être capable d'écrire correctement. Et d'ailleurs, même si on m'embauchait, serais-je capable de faire quoi que ce soit ? Se dire sans cesse qu'on est idiote, que le choix raisonnable est évident: rentrer au bercail, comme beaucoup s'y attendent. Qu'on n'est qu'une enfant gâtée, à choisir ce qu'on a envie de faire au lieu de ce qu'on devrait raisonablement faire. Qu'on aurait dû faire d'autres choix: pourquoi ai-je étudié le droit au lieu de l'informatique, qui ouvre tellement plus de portes ? Pourquoi n'ai-je pas commencé à travailler plus tôt, au lieu de perdurer dans le confort des études ? Pourquoi ai-je choisi de travailler comme chercheuse, au lieu de viser un emploi qui m'offre une expérience plus valorisée ? Pourquoi n'ai-je pu attendre quelques années de plus avant de venir ? Je pourrais répondre que je ne savais pas, à l'époque, mais est-ce bien une excuse ?
Il y a des choix qui sont difficiles à assumer, et des situations qui semblent jouer contre soi. Il y a des jours où tout cela m'empêche de dormir, des jours de larmes où l'on ne sait plus trop bien où l'on en est. Mais il y a d'autres jours où je décide de ne pas me laisser abattre. Il y a un petit morceau de moi qui croit encore que si on veut vraiment quelque chose, on peut parfois l'obtenir si l'on tient bon. Il y a un coin de naïveté dans ma tête qui préfère prendre le risque de n'arriver à rien plutôt que d'arriver à quelque chose que je n'ai pas vraiment voulu.
Et il y a des choses dont on n'a pas vraiment le courage de parler en réalité, mais qu'on souhaite parfois exposer sur un blog, au grand jour. Parce que ça fait du bien de se plaindre. Et pour mettre les choses au point une fois pour toute, avec tous ceux qui vous veulent du bien.
Courage, ma belle !
ReplyDeletePour tout te dire, je ne vis pas une situation similaire puisque j'ai l'emploi... mais tu sais ce que c'est : être à son compte les premières années, financièrement, on ne rigole pas... c'est même plutôt la galère !
Ce choix, je l'ai fait aussi il y a un an et depuis, il n'y a pas un jour qui passe sans que je me demande si j'avais fait le bon choix, si je n'étais pas folle de m'aventurer sur cette voie sans être sûre que le financier suivrait... Aujourd'hui, toujours autant de questions, autant de doutes sur l'avenir... et toujours aucune garantie de stabilité...
Il faut juste y croire et garder l'espoir, se dire qu'il y a toujours pire pour ne pas s'apitoyer sur soi-même et dire "qu'on ne vaut rien" !
Je suis sûre que dans quelques années, toi et moi, on se reverra autour d'un bon verre de champagne - ici ou en Finlande - et qu'on se remémorera de ces jours noirs de notre existence en se disant qu'on a bien fait de s'accrocher !
Courage ma belle, je pense très fort à toi et j'espère de tout mon coeur que tu trouveras ta voie sur le marché de l'emploi !
Gros bisous ;)
Difficile de ne pas culpabiliser ou se remettre en question dans ta situation. Mais il ne faut pas t'accabler plus que la malchance ne le fait - car il en faut un peu de chance pour trouver un boulot en étranger qui ne parle pas suffisamment bien finnois et en ces temps de crise. Même avant la crise j'ai connu plusieurs étrangers qui n'ont pas trouvé de travail en plusieurs mois de recherches intensives (plus de 40 CV envoyés). Plus facile à dire qu'à faire mais il faut persévérer et continuer. Je doute que ton compagnon ne te soutienne pas, quoi que tu fasses, et non tu n'es pas une incapable. Bon courage !
ReplyDelete@Jess: Merci pour ton message ici et l'autre sur facebook, ils m'ont beaucoup touchée... Je suis sûre que tu vas réussir au-delà de tes espérances; quelqu'un d'aussi volontaire et actif que toi est née pour être indépendante. Je suis sûre que tu fais une avocate terrifiante :)
ReplyDelete@Nana: Ce que tu écris n'est pas vraiment rassurant, mais comme tu dis, il faut attendre que la chance arrive. Et en attendant, je vais bosser mon finnois, peut-être qu'on le parlera ensemble dans quelques mois ;)
Oui c'est la triste réalité, et dans le même temps j'ai entendu parler d'étrangers qui ont trouvé un boulot récemment sans avoir cherché trop longtemps. Tout arrive, il ne faut surtout pas entrer dans un raisonnement du style "on ne me répond pas = je ne suis bon à rien". Allez, on s'accroche et on va y arriver. Je garde les yeux ouverts pour toute annonce collant à ton profil.
ReplyDeleteVous êtes forts les Belges en écriture... Le truc pour trouver un boulot ici, à moins d'être prêt à en faire un pas reluisant, pour lesquels il y a toujours des opportunités (je parle en connaissance de cause), c'est d'être en relation avec les bonnes personnes, d'avoir des contacts. J'ai l'impression que c'est vraiment la seule facon d'avoir le pied à l'étrier. Rien qu'à lire le résumé de vos soucis, vous avez l'air plus compétente que d'autres expatriés qui ont sans doute un bon travail. Que voulez-vous, la société moderne ne récompense pas toujours ses individus en fonction de leurs aptitudes. Mais en tant qu'étudiante européenne, vous devriez tout de même bénéficier d'avantages conséquents auprès de Kela, non ?
ReplyDeleteJe vais aussi vous suivre sur Twitter, tiens.
Sanjuro, bienvenue par ici ! On se tutoie, non ?
ReplyDeleteEn ce qui concerne Kela, ils comptent sur le pays d'origine des étudiants pour offrir les services sociaux nécessaires, via notamment la fameuse carte européenne d'assurance santé. Mais en ce qui me concerne, mon pays d'origine m'a virée de ses listes depuis que je n'y suis plus domiciliée. Il doit y avoir un truc quelque part, que je cherche activement, et en désespoir de cause je pense qu'il y a une assurance santé basique que l'on peut prendre avec la carte d'étudiant (payante).
A bientôt sur Twitter...
Salut Nath,
ReplyDeleteJe n'avais pas réalisé que ta situation actuelle te pesait à ce point... Tu ne dois en aucun cas penser que tu ne vaux rien! Et il y a plein de gens qui pensent comme moi! De même, tu as pris les décisions que tu pensais être les meilleures : si les directeurs de banques n'ont pas anticipé la crise, comment aurais-tu pu le faire? Simplement, tu te bats dans un contexte difficile, avec des interlocuteurs peut-être insuffisamment ouverts.
Je peux comprendre que cela ne te suffise pas mais tu as du moins des projets et une personne à laquelle tu tiens et qui tient à toi. Ainsi qu'une ribambelle d'amis qui croient en tes capacités!
Bête question : tu parles dans ton dernier texte de l'informatique, ce que je t'ai déjà entendue faire dans le passé. Tu n'as jamais pensé à approfondir cette voie?
Je te fais confiance : si une possibilité existe, je sais que tu la saisiras.
Courage et bonne chance!
Bisous
Courage! Tu n'es pas seule!
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