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Wednesday, 1 March 2017

Février 2017 / February 2017

Le mois de février vient de se terminer et j'ai poursuivi mon petit challenge de filmer une seconde chaque jour, comme je me l'étais promis en début d'année. Ce fut particulièrement difficile ce mois-ci qui fut franchement banal : pas de grandes aventures, des journées assez répétitives, ce qui en image donne beaucoup de chats, de neige et de petits plats réconfortants. Peut-être que c'est ça le truc justement : faire un compte-rendu vidéo pour se rendre compte qu'on laisse un peu trop passer la vie sans vraiment en profiter ? J'essaierai de faire mieux en mars !

 


The month of February just ended and I went on with my little challenge of recording a second of my life every day, as I promised myself I would at the beginning of the year. It was particularly difficult this month because nothing special really happened to me, so I ended up with pretty pretty repetitive days and a bunch of videos of cats, snow and comforting food. Maybe that's the purpose of this thing, after all: this video summary made me realize that I left that month of my life pass me by without really enjoying it. I'll try and do better in March!

Wednesday, 1 February 2017

One second every day

Je n'ai pas entièrement abandonné ce blog, je manque juste d'inspiration. Ma petite vie a parfois l'air trop peu intéressante que pour être documentée autrement que par des photos et quelques tweets. Mais parfois ce qui importe c'est de faire court, et dans le genre on m'a parlé d'un outil génial : l'application pour smartphone "one second every day". L'idée c'est simplement d'enregistrer une vidéo d'une seconde chaque jour, et l'application les compile pour en faire un petit film rétrospectif. Au nouvel an, un très chouette moment passé en très bonne compagnie, meiadeleite nous a montré sa rétrospective de l'année qui se terminait ; en 365 secondes, c'est un morceau de vie qui défilait. J'adore ce concept et l'une de mes résolutions pour 2017 était de me lancer là-dedans. C'est une bonne façon de prendre un peu de recul sur sa propre vie et de se demander chaque jour : qu'est-ce qui rend cette journée différentes des autres ?

Voici donc ma petite rétrospective pour le mois de janvier, qui a eu l'air de passer très vite mais qui a été bien occupé !



I haven't completely given up on this blog, I'm just lacking inspiration. Ma modest life sometimes feels not interesting enough to be documented through other means than photos and the occasional tweet. But sometimes what matters is to be short, and with that idea in mind, I've been told of a great smartphone app: "one second every day". The idea is simply to record a one-second video every day, and the app compiles it to turn it into a short retrospective movie. At new year's eve, when I had a great time in great company, meiadeleite showed us her retrospective of the ending year; within 365 seconds was a piece of life being depicted and celebrated. I love the concept and one of my resolutions for 2017 was to start using it myself. It's a very good way to take a step back on one's own life and ask oneself every day: what made this day different from every other?

 So here is my retrospective movie for the month of January, which felt very short but which was very nicely busy.

Sunday, 20 April 2014

Joyeuses Pâques ! Happy Easter!

Aujourd'hui n'est pas n'importe quel jour : c'est le dimanche de Pâques. Mon éducation catholique me rappelle que l'on fête la résurrection du Christ, qui a réussi là le coup de com' le plus efficace de l'Histoire puisqu'on en parle encore deux mille ans plus tard. Il fut un temps où, la veille de Pâques, ma famille allait à la messe du soir. Les soeurs clarisse avaient préparé un grand feu de joie dans leur cour, où le prêtre allumait un immense cierge. Chaque croyant avait sa propre bougie blanche que l'on allumait à notre tour au cierge, et cette petite flamme bénie nous accompagnait pendant une partie de la messe, jusqu'à ce qu'on les dépose dans une grande jarre de sable où elles se consumaient toutes ensemble. C'était ma messe préférée de l'année !

Aujourd'hui, je ne vais plus à la messe ; quand je me suis rendue compte qu'au-delà des rites, tous ces chrétiens croyaient vraiment à un dieu tout puissant, je n'ai pas pu les suivre. Mais je garde le souvenir de toutes ces belles choses que la religion essaie de nous enseigner. Sans croire en Dieu et en la résurrection de son fils, Pâques est une fête de lumière et de retour de la vie. Les arbres sont en bourgeons, le jour redevient vraiment long, les fleurs sortent de terre et le soleil chauffe à nouveau. C'est tellement beau que ça me met la joie au coeur !

Je vous écris depuis ma veranda, allongée en t-shirt et en short sur notre divan extérieur qui sort tout juste de son emballage hivernal. Le soleil chauffe ma peau et j'ai l'impression de sentir mes batteries se recharger. Sur la table près de moi il y a une branche d'arbre garnie de bourgeons et de fleurs de papier que de gentilles petites sorcières sont venues nous offrir en échange de chocolat (une tradition finlandaise). J'ai prévu d'aller dans quelques minutes réveiller les plates-bandes du jardin, puis nous rejoindrons des amis pour une belle promenade dans la nature. Je ne sais pas si le Christ est vraiment ressuscité, mais en tous cas, c'est ce qui est en train de m'arriver ! 


Today is a special day: it's Easter Sunday. My Catholic upbringing reminds me that today we celebrate the resurrection of Christ, which managed 2000 years ago the most successful communication operation in History. There was a time when, on Easter eve, my family went to church. The Poor Clare sisters had prepared a bonfire in their backyard, where the priest lit a huge candle. Every believer has its own white candle to be lit to the bigger one, and this little blessed flame accompanied us for part of the Mass until it was filed in a large jar of sand where they got consumed all together. It was my favorite mass of the year!

Today, I am not going to Mass anymore; when I realized that beyond the rituals, all these Christians really believed in an almighty God, I could not follow them there. But I keep the memory of all those beautiful things that religion tries to teach us. Even without believing in God and the resurrection of His son, Easter is a celebration of light and life back. The trees are budding , days become really long, flowers emerge and the sun is warm again. It is so beautiful that it makes me very joyful!

I am writing from my veranda, lying in a t -shirt and shorts on our outdoor sofa that has recently emerged from its winter package. The sun warms my skin and I feel my batteries charging. On the table beside me there is a tree branch with buds and paper flowers that nice little witches came to offer us in exchange for chocolate (a Finnish tradition). I planned to go in a few minutes to wake the flowerbeds in the garden, then we will join friends for a nice walk in nature. I do not know if Christ has truly risen from the dead, but in any case, that's what's happening to me right now!

Saturday, 22 June 2013

Notre voyage, chapitre 6 : Cambodge / Our journey, chapter 6: Cambodia



Ca fait des mois que j'essaie de vous raconter notre voyage en Asie, mais il y a tellement de choses à dire, et puis aussi tellement de photos à classer, que je ne trouve pas le temps pour le faire.  Je ne renonce pas à tout vous raconter, mais je vais essayer d’accélérer un peu. Je ne garantis pas que j'y arriverai, mais je ferai de mon mieux !


Arrivée et hôtel

Nous avons donc pris l'avion le lundi depuis Bangkok jusqu'à la ville de Siem Reap, qui se trouve à quelques kilomètres du site d'Angkor où se trouvent les temples khmères. Le trajet en avion était court mais étant donné les horaires et les formalités (j'ai reçu mon tout premier visa !), nous sommes arrivés en milieu d'après-midi. Trop tard pour s'offrir une visite d'Angkor, alors nous avons plutôt profité de l'hôtel qui, je dois le dire, était magnifique et très luxueux (pour le même prix que notre petite chambre sans déjeuner à Hong Kong...).  Dès que nous quittions la chambre pour quelques minutes, de petits lutins en profitaient pour venir refaire nos lits - plus questions de laisser traîner une petite culotte ! On a fini la journée par un délicieux repas au bord de la piscine, un "plateau khmer" ; c'était un ensemble de petits plats de toutes sortes, salés, sucrés, épicés ou non, à manger tous à la fois, ce qui est un peu spécial ; mais j'ai trouvé ça délicieux. J'étais quand même contente qu'ils nous aient épargné le plat typique de la région, l'araignée frite entière...


Le problème du transport

Le lendemain, visite à Angkor. Non seulement l'endroit où se trouvent les temples est trop loin que pour pouvoir y aller à pied, mais il est étalé sur des dizaines de kilomètres, ce n'est pas un parc que l'on peut parcourir en marchant ni en une journée. Le moyen le plus commun pour y aller, c'est de louer un tuk-tuk pour la journée (environ 15 dollars) ; le chauffeur conduit les touristes d'un endroit à l'autre et les attend pendant les visites des temples. Mr Ours et moi avions un très mauvais souvenir du tuk-tuk et très envie de prendre notre temps sans s'inquiéter d'un "chauffeur", alors à la place, nous avons loué deux vélos. Ce fut vraiment une excellente idée : le terrain est plat, le vent nous a rafraîchi (le chaleur humide est très lourde quand on est immobile), on a pu s'arrêter à volonté pour faire des petits coucous aux singes sauvages qu'on a croisés sur le chemin, et on a même pu se permettre de revenir au coucher du soleil par l'arrière du temple Angkor Wat qui normalement n'est pas accessible (un garde nous a laissés entrer à vélo). Seul problème : on s'est pris la pluie par deux fois et au retour, on était dans un sale état de transpiration et d'humidité. Le lendemain par contre, mon pauvre postérieur était tellement irrité par la selle qu'il a fallu se résoudre à louer un tuk-tuk.


Angkor : les temples...

Je peux vous le dire tout de suite : j'ai adoré visiter le site d'Angkor. Je m'attendais à voir quelque chose d'impressionnant d'un point de vue historique, mais j'avais un peu peur de la répétition et de l'excès de visiteurs. En ce qui concerne les visiteurs, ce n'a pas été un problème : il y a tellement de choses à voir que les visiteurs sont forcément étalés sur tout le site et à part à quelques rares lieux de clichés hyper-connus, il n'y a nulle part besoin de faire la file ou de ralentir la marche.  On n'a pas osé faire le fameux cliché d'Angkor Wat au coucher du soleil qui lui doit être hyper-fréquenté, mais ça ne nous a pas manqué.

Point de vue répétition, bizarrement je n'ai pas eu du tout cette impression. Chaque temple se ressemble et en même temps, chacun a une certaine individualité. Il y a les grands et connus (Angkor Wat, Bayon), ceux qui ont été reconstruits, ceux qui sont restés en ruine tels qu'ils ont été redécouverts, ceux dont les pierres tiennent debout grâce aux racines des arbres qui ont poussé par-dessus. Il y a différents motifs architecturaux qui les distinguent assez clairement, comme les éléphants de la "terrasse aux éléphants" ou les visages de Bayon. Mr Ours et moi leur avons d'ailleurs donné des surnoms : le temple écroulé (Preah Khan), le temple en quatre parties (Ta Keo), le temple aux arbres (Ta Prohm), le temple aux visages (Bayon), le temple-puzzle (Baphuon - il a été "démonté" par les Français qui avaient soigneusement numéroté les pierres pour le reconstruire, mais la révolution cambodgienne a fait disparaître les plans et ce pauvre temple est devenu le plus grand puzzle du monde...), etc. Bref, c'est répétitif, un peu, mais ennuyeux, certainement pas.


... et le reste.

Et puis d'autres choses m'ont séduites alors que je ne m'y attendais pas. D'abord, l'impression de grandeur qui ressort de tout ça, cette impression très nette de "marcher dans l'Histoire" bien plus forte que lorsqu'on visite un lieu historique habituel, bien cordé et parfaitement reconstitué. Les temples reconstruits permettent de se rendre compte de ce à quoi ça ressemblait à l'époque, mais les autres, ceux qui sont encore en ruines, permettent de littéralement toucher du doigt la force du temps. C'est étrangement émouvant, comme ces films de sciences-fiction où l'on voit des scènes impressionnantes des villes actuelles après des dizaines d'années d'abandon. Cet endroit a été sublime il y a des centaines d'années, et il ne faut pas beaucoup d'imagination pour voir les dizaines de milliers de gens rassemblés dans cette ville, acclamant leur empereur sur la terrasse des éléphants...

La deuxième choses qui m'a surprise et beaucoup plu, c'est la nature. Le "parc" est magnifiquement entretenu et d'un temple à l'autre, on se ballade dans une superbe forêt aux arbres absolument impressionnants, avec de temps en temps un groupe de singes sauvages, une vache, un chien ou quelques poulets qui appartiennent aux paysans locaux. C'est un superbe écrin pour une telle architecture. En plus, même dans les temples, on ne suit pas un parcours fléché : le visiteur est libre d'aller où il veut, d'escalader l'un ou l'autre mur écroulé et de découvrir le petit coin de verdure et de pierres que d'autres n'auront pas vu. En plus du plaisir de la visite, il y a donc le plaisir d'une des plus belles ballades que j'aie jamais faites !


Le temps 

En fait, le seul côté désagréable de cet endroit, c'est la chaleur. Et encore, on n'était pas en saison chaude... mais l'humidité qui fait transpirer sans arrêt, c'est vraiment désagréable. Heureusement qu'il y a des dizaines de petites vendeurs de bouteilles d'eau glacées ou de fruits rafraîchissants (tout à 1$, toujours), sinon c'est la déshydratation assurée !  Le temps était de façon générale très bon, avec la très grosse pluie occasionnelle et assez surprenante au milieu d'une journée de ciel bleu.


Les gens

De façon générale, les gens sur place m'ont paru plus souriants qu'à Bangkok. Bien sûr, beaucoup vivent du tourisme et n'hésitent pas à sauter sur le touriste de façon assez agressive pour lui vendre quelque chose - comme le chauffeur de taxi très sympa au début qui nous a boudé quand il a compris qu'on ne voulait pas le réserver pour le lendemain, ou les "ce parking est gratuit mais tu dois promettre d'acheter un truc quand tu reviens"...  C'est un peu pénible, il faut s'habituer à être très ferme. Mais à côté de ça, il y a le grand sourire de la petite fille à qui tu as acheté une bouteille d'eau ou un ananas (ah, le plaisir de déjeuner avec un petit ananas coupé en quatre sur un bâton !) ; il y a les gamins au bord de la route et leurs parents qui te font de grands signes quand tu passes à vélo ; il y a les grands bonjours joyeux du personnel de l'hôtel, et le chauffeur de tuk-tuk qui fait des manœuvres compliquées pour venir te chercher jusque sous l'arbre où tu essaies d'échapper à la pluie...


Siem Reap

Le dernier jour, quand nous devions quitter l'hôtel à midi, au lieu d'aller transpirer à Angkor, nous avons visité la ville de Siem Reap. Nous avons été plutôt déçus : on m'avait dit que c'était une petite ville sympa, mais on y a vu surtout beaucoup de commerces qui vendent tous les mêmes souvenirs ou les mêmes services (genre, fish pedicure), et rien de particulièrement agréable point de vue architectural.


Bilan

Au final, j'aurais voulu passer encore un jour ou deux à Angkor ; trois jours, c'est un peu court pour un tel endroit. Mais on a vu ce qu'on voulait voir et ça nous a laissé un souvenir magnifique. Je suis aussi un peu déçue de la qualité de nos photos, elles sont loin de refléter la beauté du site, alors qu'on en a pris 500 ! J'espère qu'elles vous donneront quand même un petit aperçu.

Très rapidement, on a repris l'avion vers Bangkok, où on a passé une nouvelle nuit dans l'hôtel où l'on était avant (mais on a été surclassés dans une énoooooooorme chambre !). On est restés juste assez longtemps à Bangkok pour se faire arnaquer par un chauffeur de taxi qui nous a fait le coup de la panne pour nous refiler à un collègue juste avant les péages de l'autoroute. Puis le lendemain on a repris un autre avion vers Krabi, dans le sud de la Thaïlande - qui fera l'objet du prochain billet !


Cliquer sur la photo pour voir tout l'album / Click on the pic to see the whole album



This is the eighth episode of our trip in Asia, after the preparations, vaccinationsour first day in Hong Kongour discovery of Kowloona little more Hong Kong, first steps in Bangkok and more Bangkok.

I have been trying for months to tell you about our trip in Asia, but there is so much to write, and then also so many pictures to sort, I can not find the time to do it. I do not give up on my task to tell you everything, but I'll try to speed up the process a little. I can not guarantee I'll manage, but I'll do my best!


Arrival and hotel 

We flew on Monday from Bangkok to the town of Siem Reap, which is a few kilometers from the Angkor site where are all the famous Khmer temples. The flight was short but because of the schedules and procedures (I got my first visa!), we arrived only mid afternoon. Too late to start a first tour of Angkor, so we rather enjoyed the hotel which I must say was beautiful and very luxurious (for the same price as our small room without breakfast in Hong Kong... ). As soon as we left the room for a few minutes, small elves took the opportunity to come redo our beds - we had to be careful not to leave panties on the floor at any time! We ended the day with a delicious meal at the pool side, a "Khmer plateau", meaning a set of small dishes of all kinds, salty, sweet, spicy or not, to be eaten all at once, which is a bit special. But I found it delicious. Yet, I was happy that we were spared the typical dish of the region, spiders fried whole...


The transportation problem

The next day started our visit to Angkor. Not only is the place where the temple are located too far to walk there, but it is spread over tens of kilometers, it is not a park that can be visited on foot or in a day. The most common way to go there is to hire a tuk-tuk for the day (around $15) and the driver takes us tourists from one place to another and waits during the visits to the temples. Mr Bear and I had a very bad memory of tuk-tuk trips and really wanted to take our time without worrying about a "driver", so instead, we rented two bikes. It was really a great idea: the land is flat, the wind freshened us (moist heat is very heavy when you're not moving), we were able to stop at will to shake hands with wild monkeys, and we were even able to see the sunset from the back of Angkor Wat, which normally is not accessible (a guard let us in cycling). Only problem: it rained hard twice and at the end of the day, we were very wet from perspiration and humidity. The next day, however, my poor bottom was so irritated by the saddle that we had no choice but hire a tuk-tuk.


Angkor: the temples...

I can tell you right now: I loved visiting the Angkor site. I expected to see something awesome from a historical perspective, but I was a little afraid of a repetition feeling and an excess of visitors. Regarding visitors, this was not a problem: there are so many things to see that visitors are necessarily spread throughout the site and  except for a few places of hyper-known clichés, there was nowhere need to queue or slow down our pace. We did not try taking the famous photograph of Angkor Wat at sunset which must be super-busy, but we didn't miss it.

Concerning repetition, oddly I did not get that impression and did not get bored from seing so many temples. Each temple looks alike and at the same time, every one of them has a certain individuality. Some of them are large and famous (Angkor Wat, Bayon), then there are those that have been rebuilt, those that remained in ruins as they were rediscovered, those that are kept standing by the roots of trees that have grown over the stones. There are various architectural motifs that can be distinguished clearly enough, such as the elephants' terrace or the faces at Bayon. Mr Bear and I also gave them nicknames: the collapsed temple (Preah Khan), the temple in four parts (Ta Keo), the trees temple (Ta Prohm), the temple with faces (Bayon), the puzzle temple (Baphuon - it was "disconstructed" by the French who had carefully numbered every stone in order to rebuild, but during the Cambodian revolution all plans were and the temple became the biggest puzzle in the world...) etc.. In short, it is a bit repetitive, but certainly not boring.


...and the rest. 

Other things have seduced me more than I expected. First, the sense of grandeur that comes out of the place, this very clear feeling to "walk in History", is much stronger than usual when visiting a well kept and perfectly restored historic site. The reconstructed temples make it possible to realize what the city looked like at the time of its grandeur, but the others, those who are still in ruins, can make you literally touch the strength of time. It is strangely moving, such as science fiction films where we see impressive scenes of todays' cities represented after decades of neglect. Angkor was gorgeous hundreds of years ago, and it does not take much imagination to see tens of thousands of people gathered in the city, cheering their emperor on the Terrace of the Elephants...

The second thing that surprised me by its beaut, is nature. The "park" is beautifully maintained from temple to temple, the visitors gets to enjoy a beautiful forest with absolutely impressive trees, as well as an occasional group of wild monkeys, a cow, a few chickens or dogs that belong to local farmers. It is a beautiful setting for such an architecture. In addition, even in the temples, there is no marked trail to follow: the visitor is free to go where he wants, to climb one or the other collapsed wall and to discover the small green area and stones that others have not seen. In addition to the pleasure of the visit, there is the pleasure of the most beautiful walks I have ever done!


Weatherwise

In fact, the only bad side of this place is the heat. And yet, it was not in the hot season... but the humidity makes you sweat all the time, it's really unpleasant. Fortunately, there are dozens of small vendors of freezing-cold water bottles or refreshing fruits (everything at $1, always), otherwise dehydration is a real danger! The weather was generally very good, with the occasional very strong and surprising rain in the middle of a blue sky day.


People 

In general, the people there seemed to me more cheerful and friendly than in Bangkok. Of course, many live off tourism and do not hesitate to jump at you quite aggressively to sell something - like the taxi driver who was very nice at the beginning and then started sulking when he realized we did not want to book his taxi for the next day, or such comments as "you can park your bike here for free but you have to promise to buy something when you come back"... It's a bit annoying, one must get used to being very firm. But aside from that, there is the bright smile of the girl to whom you bought a bottle of water or a pineapple (ah, the pleasure of having lunch with a small fresh pineapple!), or kids on the edge of the road and their parents that cheerfully shake their arms at you when cycling closeby, the happy and smily "good mornings" from hotel staff, and the tuk-tuk driver who makes complicated maneuvers to pick you up right under the tree where you are trying to escape the rain...


Siem Reap 

The last day we had to leave the hotel at noon, so instead sweating at Angkor, we visited the town of Siem Reap. We were rather disappointed: I was told that it was a nice little town, but we mostly saw many shops that all sell the same souvenirs or similar services (like fish pedicure), and not particularly pleasant from an architectural point of view.


Global impressions

In the end, I could have stayed a couple of days longer, three days is a little short for such a place. But we saw what we wanted to see and we left it with wonderful memories. I'm also a little disappointed with the quality of our photos, they are far from reflecting the beauty of the site, even though we took 500 of them! I hope they will still help you to understand my enthusiasm. After we left Siem Reap, we flew back to Bangkok, where we spent another night at the hotel where we had stayed before (but we were upgraded to a huuuuuuuuuge room!). We stayed just long enough in Bangkok to be screwed by a taxi driver who faked engine problems to pass us on to a colleague just before the highway tolls. Then the next day we took another plane to Krabi in southern Thailand - which will be the topic of my next post!

Friday, 22 March 2013

Souvenirs d'une princesse

Il y a des gens, parfois, qui sont vraiment extraordinaires. Pas des super-héros, mais des gens dont on sent qu'ils pourraient faire l'objet d'un livre ou d'un film, qui ont vu, connu, vécu des choses tellement différentes de notre expérience quotidienne.  Des gens qui existent vraiment, dans notre réalité, dans notre entourage. Moi je connais une personne comme ça. C'est Mamy.

Mamy, c'est la tante de ma maman - enfin pas vraiment, plutôt la soeur de la troisième épouse de son père, mais ça revient au même. La vie de Mamy est tellement passionnante que quand elle nous la racontait, quand j'étais plus jeune, je voulais devenir écrivain pour pouvoir la conserver. A un moment, j'ai même eu la ferme intention d'acheter un dictaphone et de l'interviewer, enregistrer son histoire et ses rires pour qu'ils ne s'effacent jamais. Elle vieillissait, déjà...  Mais la vie m'a emportée et je ne l'ai jamais fait.

Mamy, elle s'appelle en fait Léontine.  Elle est née au Congo belge, il y a bien longtemps de cela (on ne demande pas de dates aux dames de son âge). Dès le début, sa vie fut extraordinaire.  Elle était l'une des filles métisses d'un homme qui avait fait fortune dans la plantation de café au moment où son pays se divisait en deux classes : les riches Belges blancs et les noirs qui travaillaient pour eux, dont certains commençaient à monter l'échelle sociale - comme son père, par exemple, ou comme le père de ma mère, un technicien qui avait fait l'université grâce à un père blanc et généreux. Quand elle parle de son enfance, ça ressemble à un conte africain : les bananes, le fleuve Congo, la jungle, les odeurs, les légendes... Je me souviens quand elle nous expliquait que l'animal le plus dangereux d'Afrique, c'est l'hippopotame qui dévore les femmes et les enfants s'approchant au bord du fleuve ; parfaitement silencieux et invisible malgré sa taille, le prédateur parfait - moi qui le voyais comme un gros herbivore inoffensif ! Elle nous parlait aussi des sorciers qui étaient à la fois des sages, des chefs de village, des médecins et des magiciens, loins des inoffensifs "sauvages illetrés" qu'on s'imagine. Elle nous a raconté un jour comment un sorcier pouvait créer un sort mortel en offrant un petit sachet apparemment vide à ouvrir au-dessus de la nourriture de la victime, qui mourrait rapidement. En fait, le sachet contient des moustaches de tigre coupées si finement qu'elles sont presque invisibles, mais si solides et pointues qu'elles perforent l'estomac de celui qui les avale ! 

Léontine, quand elle était jeune, elle était très belle. Vraiment très belle.  Elle l'est restée, d'ailleurs ; je l'ai connue quand elle était déjà grand-mère et elle était tout simplement magnifique, avec une peau caramel extraordinairement douce et les plus beaux cheveux que j'aie jamais vus, des cheveux noirs, longs, raide et juste un peu crêpus, dont elle faisait une sorte de couronne surmontée d'un chignon. C'est l'un des exemples qui m'a très tôt donné envie d'avoir des cheveux longs moi aussi. Elle parle d'une voix très douce et puis elle sourit tout le temps, vraiment tout le temps, d'un sourire tendre et toujours sincère. Ca rend une femme belle, ça.  

Et comme si ça ne suffisait pas, la jeune Léontine était un beau parti. Elle était éduquée je pense, je n'en sais rien, mais en tous cas c'est toujours une femme intelligente et sensible. C'était aussi une femme indépendante, je pense. A l'époque, son père était riche et ouvert d'esprit, ce qui fait que dans les années soixantes, quand les femmes européennes étaient toujours consignées au foyer, Léontine et ses soeurs conduisaient l'une des premières voitures d'Afrique !  Imaginez, des femmes, des métis, dans un pays encore dominé par les traditions et les hommes... Qu'est-ce que ça a du être !  Léontine a donc, de son propre aveu, fait l'objet de nombreuses demandes en mariage. Elle nous a raconté en riant l'offre qu'elle avait reçue de la part d'un chef de village très puissant dans sa région : "Tu seras ma quatrième femme, mais ne t'inquiètes pas, tu seras ma préférée !"... Comme sa vie aurait été différente si elle avait dit oui !

Finalement, c'est un Belge qu'elle a épousé. Joseph. Je suppose que c'était un mariage d'amour, j'imagine ; elle a toujours dit beaucoup de bien de son mari après sa mort. Ca a dû aussi être considéré comme une opportunité par sa famille ; vivre en Europe, ça a longtemps été le Graal. Mais à l'époque, changer de continent c'est dire entièrement adieu à sa vie passée, et moi qui peux retrouver les miens tous les six mois ou tous les jours sur Skype, je peux à peine imaginer la douleur. Et puis, c'était il y a longtemps (les années 50 peut-être ?). Léontine a débarqué dans un petit village de Wallonie où personne n'avait encore vu de "négresse".  Elle s'est retrouvée dans un monde bien moins libre que celui dont elle venait. Finie, la jeunesse dorée !  Quand j'étais petite, Tonton Jo était toujours assis dans son fauteuil devant la télé, ne lui parlait jamais que pour lui demander de lui apporter quelque chose, ce qu'elle faisait avec le "oui, Chou" de la femme soumise - avant de retourner dans la cuisine pour s'offrir de grands fous-rires avec les femmes. Entretemps, il y avait eu cinq enfants et une vie de femme au foyer dans un pays qui n'était pas le sien, au fond d'un village où, j'imagine, elle n'a pas dû être acceptée avant des années. 

Et pourtant, elle était restée extraordinaire. Elle a servi de mère à la mienne quand elles étaient toutes deux perdues loin des leurs. Elles ont des tas de choses à raconter, ces deux-là !  Le jour où elles ont explosé le nouveau carrelage de la terrasse en essayant d'ouvrir une noix de coco... Je me revois dans la cuisine, petite, à écouter la nièce et la tante discuter en lingala, cette langue si chantante parsemée de mots de français... Quand j'étais petite, Mamy mangeait des tartines de beurre de cacao avec du chocolat en barres. Elle portait des babouches aux pieds. Elle essayait toujours de nous offrir quelque chose à manger ou à boire. Elle souriait et riait tout le temps, et elle voulait qu'on s'amuse, nous aussi. Elle ne se fâchait jamais. Elle ressemblait à la grand-mère parfaite, mais en mieux. 

A l'époque où mon grand-père paternel était sur le point de mourir, Mamy nous a hébergées, ma soeur et moi, pour que nous n'ayons pas à vivre le deuil de trop près. J'avais six ans je crois et je m'en souviens encore comme des vacances de rêve. On a enfin pu monter à l'étage de cette grande maison sombre, dormir dans un grand lit, rigoler avec Mamy qui faisait tout pour qu'on s'amuse.  Elle nous a même laissé visiter une grande malle où elle gardait tous ses trésors : des souvenirs d'Afrique, notamment de superbes "boubous", ces tissus dont on fait les pagnes.  Ils étaient si beaux ! J'étais émerveillée. Alors quand Maman est revenue nous chercher, Mamy lui a dit qu'on pouvait en prendre. C'étaient ses seuls souvenirs d'Afrique, mais elle était tellement gentille, tellement généreuse, elle était prête à les donner à deux petites filles juste parce qu'elles avaient les yeux brillants. Maman a dit non bien sûr. 

Mamy a aussi un très grand sens de la famille. Avec ses enfants, ses neveux, nièces, cousins et autres, il y a du boulot pourtant. Mais elle se souvient de tous et de chacun d'entre eux.  Jusqu'il y a peu, elle me téléphonait encore à chacun de mes anniversaires, comme elle devait le faire pour des dizaines d'autres personnes. Ceux dont elle était loin, elle suivait la vie à distance. Elle ne juge jamais, je ne l'ai jamais entendue critiquer qui que ce soit. Elle se réjouit de chaque naissance, verse quelques larmes à chaque décès, sourit à chaque mariage, soupire à chaque divorce. Elle raconte que quand elle était plus jeune, elle était capable de sentir les événements importants. Elle dit qu'à plusieurs reprises, elle s'est réveillée la nuit après avoir rêvé d'une naissance, et qu'on lui raportait plus tard qu'en Afrique, une de ses soeurs avaient eu un bébé ce jour-là. Elle dit aussi que le jour où sa mère est décédée à des milliers de kilomètres d'elle, elle l'a su, à la minute près, même si elle ne l'a appris officiellement que plusieurs jours plus tard. 

Mamy est veuve depuis longtemps maintenant. Après quelques années, elle a vendu sa maison pour aller vivre plus près d'une de ses filles, puis la vieillesse et la maladie l'ont rattrappée.  Elle a dû être envoyée dans une maison de retraite très loin de sa famille. La dernière fois que je lui ai rendu visite, elle avait perdu beaucoup de ses beaux cheveux, elle avait du mal à bouger et se déplacer et parfois à parler. Mais elle souriait toujours, remerciait chacune des infirmières, parlait de ses neveux et nièces, et elle se sentait un peu honteuse de recevoir tant de visites par rapport à ses voisines, malgré les kilomètres. Je me suis dit que ce n'était que la juste récompense pour une vie de bonté.

Je viens d'apprendre que Mamy est à l'hôpital et qu'elle n'en aurait plus que pour quelques heures. Je suis loin, je ne peux rien faire, même pas lui rendre une dernière visite. Je suis seule, je n'ai personne avec qui parler d'elle, et quand j'aurai ma maman au téléphone, il faudra que je sois forte. Alors je m'exprime ici, je raconte son histoire telle que je m'en souviens, avec peut-être des erreurs, mais qu'importe.  Et je prie aussi, moi qui ne suis pas croyante, parce qu'elle, elle l'est, et que j'espère la rejoindre de cette façon sur son lit d'hôpital. Si elle peut sentir les naissances et les morts, j'espère qu'elle sent aussi l'émotion de tous ces gens qui se souviendront d'elle encore très longtemps.


Saturday, 2 March 2013

Notre voyage, chapitre 5 : Bangkok, la suite / Our journey, chapter 5 : More Bangkok


Deuxième jour


Le samedi matin, nous refaisons un nouveau programme : au lieu de marcher comme la veille, nous allons prendre le métro aérien qui nous mènera à mi-chemin du centre historique, puis nous marcherons en direction du palais royal, qui sur la carte est indiqué comme visitable (au moins le parc qui l'entoure), et du zoo. Au début tout se passe bien, le système du métro aérien n'est pas trop compliqué à comprendre (bien que moins moderne que le métro d'Hong Kong, bien sûr). La marche qui suit aboutit rapidement à de grandes avenues mieux entretenues que ce qu'on a vu la veille, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Mais du palais royal, tout ce que nous voyons ce sont des gardes armés de mitraillettes devant une entrée apparemment fermée. Plus loin, il y a un beau bâtiment non indiqué sur notre plan décidément bien foireux. Et puis finalement, nous trouvons le zoo.


Le zoo


J'aime beaucoup les zoos - enfin, surtout les animaux. Celui-ci n'est pas très grand et pas parfaitement entretenu, mais il a un joli étang au milieu et pas mal d'animaux exotiques. Le plus surprenant, ce ne sont pas les animaux dans les cages, ce sont ceux qui sont en liberté : des lézards géants de deux mètres de long se baladent dans les allées, des oiseaux ressemblant à des hérons colorés se perchent au sommet des arbres. La végétation est très belle aussi, notamment les palmiers géants. Certains animaux sont étrangement familiers, comme les girafes dont on peut toucher la tête depuis une plateforme.

Une fois la visite du zoo terminé, la journée ne l'est pas. Nous envisageons donc de prendre un tuk-tuk jusqu'au fleuve qui n'est pas très loin, puis de descendre jusqu'au quartier historique sur un ferry mentionné par notre guide touristique. Pour le tuk-tuk, pas de soucis cette fois-ci, il y en a plusieurs à la sortie du zoo et nous avons maintenant une idée des prix. Le trajet est moins acrobatique que la veille.  Par contre, prendre le bateau s'avère plutôt difficile.


Le ferry, quelle bonne idée


Là où nous arrivons, il y a deux "ports", deux petites plateformes sur le fleuve, à dix mètres d'intervalle. Les deux sont désertes quand nous arrivons et il n'y a aucun panneau. Pensant nous être trompés d'endroit, nous redescendons le fleuve vers un autre port assez proche, mais une fois arrivés nous nous rendons compte qu'il s'agit d'un endroit où s'arrêtent des gros bateaux-spectacles. Nous retournons donc à notre point de départ.

Cette fois-ci, il y a du monde sur l'une des plateformes, et dans l'ombre, nous découvrons un panneau qui nous avait échappé. Presque rien n'est en anglais mais par déduction, nous comprenons qu'il faut prendre le bateau avec un drapeau orange qui arrive de la gauche. Quelques minutes plus tard, un bateau qui correspond arrive, mais s'arrête à l'autre plateforme. Nous nous apprêtons à nous précipiter quand une personne présente nous demande où nous allons ; nous donnons l'endroit, et elle nous fait signe de rester où nous sommes et d'attendre qu'un bateau arrive sur cette plateforme-ci.  Nous attendons donc, et quand le bateau arrive, il s'avère qu'il voyage dans le mauvais sens. Nous avions raison : nous aurions dû attendre sur l'autre plateforme.  Nous déménageons donc, et nous avons le plaisir d'attendre une demi-heure de plus.

Après ça, le trajet est facile et même agréable. L'arrivée se fait sur une autre plateforme, qui, de façon surprenante, aboutit au milieu d'un petit restaurant. Il faut traverser le restaurant sur un passage en bois rehaussé, en baissant la tête pour ne pas se prendre des bouteilles d'eau et des éclairages qui pendant du plafond, et nous débouchons à l'air libre, à un endroit impossible à trouver si on ne le connaît pas.  Entretemps, la nuit est tombée. Nous prenons le temps de faire de magnifiques photos nocturnes du temple éclairé de l'autre côté du fleuve.

Avec tout ça, le temps a passé, et quand on arrive aux temples à visiter, tout est fermé. Nous faisons un petit tour à pied du quartier, histoire de voir si il n'y a vraiment pas de possibilités de prendre d'autres photos des bâtiments éclairés, mais nous terminons bredouilles. Nous nous apprêtons donc à reprendre le bateau dans l'autre sens. Nous retraversons le restaurant et attendons sur la plateforme. Au bout d'une demi-heure, sans bateau et sans personne d'autre qui attende que nous, nous demandons à la dame du restaurant qui passe sans arrêt à côté de nous quand est le prochain bateau ; elle nous apprend qu'il n'y en aura plus ce soir-là. Depuis le temps qu'on poireautait, elle aurait pu nous le dire plus tôt...

Du coup on sait très bien qu'on est trop loin de l'hôtel pour un tuk-tuk, donc il ne nous reste plus qu'à prendre un taxi. Justement, l'un d'eux dépose un client tout près. On se précipite, on donne l'adresse au chauffeur, mais il refuse de nous écouter et se contente de répéter "tuk-tuk, tuk-tuk !".  Argghh...  Heureusement pour nous, un Thaï serviable vient nous aider, nous demande où nous allons, parle au chauffeur et finalement celui-ci accepte de nous prendre, visiblement à contre-coeur. Et on retrouve l'hôtel avec plaisir.


Troisième jour


Ce matin-là, nous sommes bien décidés à voir au moins une partie de la partie historique de la ville, et nous mettons sur pieds une nouvelle stratégie : nous allons prendre le métro jusqu'au fleuve, puis le ferry, maintenant qu'on a compris le principe. Nous partons assez tard, mais tout se passe étrangement bien. Nous visitons le temple qui était fermé la veille, "... Wat" ; c'est un complexe assez grand et carrément superbe. Il y a notamment un Buddha couché très, très grand (dix ou quinze mètres de long - encore heureux qu'il est couché !).  Tout est parfaitement conservé, très coloré et doré, un peu répétitif peut-être, mais se balader dans cette mini-ville au coeur de la ville a quelque chose de très spécial. Entre les temples, il y a ces sortes de pyramides colorées, ces portiques, des statues d'hommes priant ou d'animaux, et même quelques animaux vivants (des chats en l'occurrence). Tout à coup, je me dis que peut-être, en effet, ça valait la peine de venir...

En sortant de là, nous avions l'intention de visiter un autre complexe qui avait l'air encore plus grandiose et se trouvait juste à côté. Sauf qu'il était déjà trop tard (vers 15h !) et l'autre temple était fermé. Nous étions assez désappointés je dois dire, on ne s'y attendait pas. Mais une femme sur place nous dit qu'il faut aller voir le "buddha géant" qui se trouve "juste là-bas au bout de la rue"... Vu la taille du buddha couché, on s'est dit que le buddha géant, on ne pouvait pas le louper. Eh bien si. Malgré les indications de la dame et malgré notre malheureuse carte, on n'a jamais trouvé le buddha géant. A la place, on s'est perdus dans un petit marché local où il était difficile de se déplacer, et quand on s'est retrouvés dans un cul de sac, on a fait demi-tour et on a simplement repris le bateau pour rentrer à l'hôtel. A nouveau, c'est le resto, toujours aussi délicieux, qui a sauvé notre soirée.

C'était notre dernière journée à Bangkok ; le lendemain, on prenait l'avion pour le Cambodge. Comme je l'écrivais dans le billet précédent, je crois qu'au final, on a tout simplement raté notre rendez-vous avec cette ville et on ne l'a qu'entrevue, pas nécessairement sous son meilleur jour. C'est un peu dommage, mais voilà : ça arrive !



Cliquer sur la photo pour voir tout l'album de nos photos de Bangkok.




This is the seventh episode of our trip in Asia, after the preparations, vaccinationsour first day in Hong Kongour discovery of Kowloona little more Hong Kong and first steps in Bangkok.

Second day


On Saturday morning, we made new plans: instead of walking as before, we decided to take the skytrain which ran halfway to the historical center, then walk towards the royal palace, which was indicated on the map as visitable (at least the surrounding park), and then see the zoo. At first everything went well, the skytrain system was not too complicated to understand (though less modern than the subway in Hong Kong, of course). A quick walk led us to some major avenues much better maintained than the part of the city we had seen the day before, which was quite pleasant. But when we arrived at the royal palace, all we saw was guards armed with machine guns and a front entrance apparently closed. Further on the same road, there is a beautiful building which is not listed on our plan decidedly crappy. And finally, we find the zoo.


Zoo


I love zoos - or rather, I love zoo animals. That zoo is not very big and not very well maintained, but it has a nice pond in the middle and a lot of exotic animals. The most surprising animals are not in the cages, they are those who are free: giant lizards two feet long roam the aisles, birds resembling colorful herons perch on the treetops. The vegetation is very nice too, especially the giant palm trees. Some animals come very close to people, like giraffes whose head you can almost touch when standing on a platform.

At the end of our visit, the day was not over yet. We therefore decided to take a tuk-tuk to the river which is not very far away, then down to the historic district by ferry - ferry lines are recommended in our tour guide. We didn't have any trouble taking a tuk-tuk this time, there were several of the at the zoo exit and the ride was less acrobatic than the one before. On the other hand, taking the boat proved to be rather more difficult than anticipated.


The ferry, what a good idea


Upon arrival at the point where the harbour was supposed to be located, there were actually two small platforms on the river, ten meters apart. Both were deserted and we did not see any signpost. We thought we might be at the wrong place so we walked along the river to reach another harbour we could see a little further, but when arriving there, we realized it was only harbouring large dinner boats. So we walked back to our starting point.

Meanwhile, some people had arrived and were sitting on one of the platforms, and we noticed a sign that we had not seen earlier. Almost nothing was in English but by deduction, we understood that several boat lines were stopping at that harbour and we had to catch the boat with an orange flag coming from the left. A few minutes later, a boat corresponding to that description arrived, but it stopped at the other platform. We were about to rush and catch it when someone asked us where we were going, we named the place, and that person told us to stay where we were and wait for a boat that would stop on our platform. So we did as we were told. Only when the boat arrived, it turned out that that one was going in the wrong direction. The guy's advice was wrong: we should have waited on the other platform. So we moved, and we had to wait another half hour.

After that, the trip was easy and even enjoyable. We disembarked on another platform, which, surprisingly, was located in the middle of a small restaurant. One had to cross the restaurant on a raised wooden walkway, lowering one's head so as not to hit water bottles and lights hanging from the ceiling, and the walkway ended in a place quite impossible to find for one who doesn't know it. Meanwhile, night had fallen. We took some time to make beautiful pictures of a temple illuminated at night on the other side of the river.

With all this time had passed, and when we got to the temples to visit, everything was closed. We had a little walking tour of the neighborhood, just to see if there was really no possibility of taking night pictures of the beautifully lit buildings, which wasn't the case. So we went to take the boat in the opposite direction. We crossed the restaurant and waited on the platform, close to a few customers and a waitress coming and going. After waiting for half an hour, no boat had arrived and no one else had come to wait for one, so we asked the waitress whether the next boat would come soon; she answered that there would be no more boat for the evening. She could have told us earlier...

At that point, we knew that we were much too far from the hotel to take a tuk-tuk, so we were left with finding a taxi. Right then one taxi stops not far from us. We rush, we give the address to the driver, but he refuses to listen to us and simply repeats "tuk-tuk, tuk-tuk". Argghh... Fortunately for us, a helpful Thai that was passing by asked us where we were heading, talked to the driver and finally convinced him to take us,  although rather unwillingly. And back to the hotel.


Third day


That morning, we were determined to see at least a part of the historical district, so we set up a new strategy: we would take the subway to the river, and then the ferry, now that we knew how it worked. We left rather late (enthusiasm for city adventures was running low at that point), but everything went strangely well. We visited the temple which was closed the day before, "Wat Po"; it's a fairly large complex and downright gorgeous. It include a reclining Buddha which is very, very large (ten or fifteen meters long). Everything is perfectly preserved, very colorful and golden, a little repetitive maybe, but walking in this mini-city in the heart of the city is truly very special. Between the temples, there are  kinds of colorful pyramids, porticoes, statues of praying men or animals, and even some live animals (cats in this case). Suddenly, I realised that perhaps, it was worth all the trouble...

When we left there, we intended to visit another complex which looked even bigger and was next door. Except that it was already too late (around 15.00) the other temple was closed. We were pretty disappointed I must say, we did not expect it. But then a woman at the door told us that we must go to the "Giant Buddha" who is "right there at the end of the street"... Given the size of reclining buddha, we thought that the giant buddha must be quite a sight and pretty easy to find. I wish it was. Despite indications of the lady and despite our terrible map, we never found the giant Buddha. Instead, we got lost in a small local market where it was difficult to move, and when ended up in a dead end, we turned around and we simply took the boat back to the hotel. Again, it's our favourite restaurant, always delicious, which saved our evening.

It was our last day in Bangkok; the next day, we took a plane to Cambodia. As I wrote in the previous post, I think in the end we just missed our appointment with the city and we only had a glimpse of it, not necessarily in the best light. This is a shame, but here it is: that's adventure, too!


Clic on the pic to see all our photos from Bangkok.

Sunday, 20 January 2013

Comment survivre à l'hiver finlandais ?

En ce beau mois de janvier, les températures ont soudain plongé, non seulement en Finlande, mais aussi dans une bonne partie de l'Europe. La grosse différence, c'est qu'un -10° rend les "continentaux" hystériques, les Finlandais ne se retournent même pas sur un -20° en journée : ils y ont droit presque tous les ans.  Alors, moi qui suis passée d'un régime à l'autre, je vous révèle en exclusivité les trucs qui font que les Finlandais, ces êtres humains comme les autres, survivent à des températures négatives qui vous semblent inimaginables !

Petite précision pour commencer : j'habite dans le sud de la Finlande, un pays qui s'étend en longueur jusqu'au-delà du cercle polaire. Ici, les différentes villes ont des climats différents, et la région du sud est épargnée par les températures extrêmes que l'on trouve dans le nord - jusqu'à -50°.  J'ignore comment on survit à ça. Je vous parle de mon expérience de "sudiste", et le pire que j'aie eu à affronter, c'est du -25°. Ce qui est déjà pas mal.

Autre précision importante : non, on ne s'habitue pas à ce genre de climat. Comme partout, les gens sont plus ou moins frileux, mais personne ne se ballade en t-shirt en hiver. Les Finlandais ne sont pas des surhommes : ils adaptent leur mode de vie. Moi-même, je suis particulièrement frileuse - j'ai souvent eu très froid en hiver quand j'habitais encore Belgique (ou quand j'y retourne). Et pourtant, je survis ici. C'est donc qu'il y a un truc, ou plutôt, des trucs.  C'est ce qui fera l'objet du billet d'aujourd'hui.





1. Le climat à Helsinki


Non, il ne fait pas TOUJOURS froid à Helsinki : en été, les températures montent très régulièrement au-dessus de 20°. Mais l'hiver, ne nous le cachons pas, il fait plutôt froid. La température la plus basse qui ait été enregistrée ici, c'est -35°. 

Ceci dit, ça pourrait être pire. D'abord, le Gulf Stream réchauffe bien l'atmosphère, compte-tenu de la latitude à laquelle elle se trouve. En plus, en hiver, l'atmosphère y est beaucoup plus sèche qu'en Belgique par exemple, ce qui diminue la sensation de froid. Celle-ci est aussi influencée par le vent : Helsinki étant en bord de mer, ça a tendance à souffler, mais il est possible de se protéger.

En hiver, à Helsinki, le soleil peut être présent (plus il fait froid, plus il fait beau en général), mais pas longtemps : il se couche très tôt et se lève tard. Pendant plusieurs mois, le travailleur normal arrive au boulot quand il fait sombre et en repart alors que le soleil est déjà couché. En plus de ça, le soleil ne monte jamais très haut au-dessus de l'horizon, ses rayons sont rasants. Heureusement, la neige qui reflète la lumière compense un petit peu.


2. Première technique pour ne pas avoir trop froid : rester à l'intérieur.


Les Finlandais vivent avec le froid et beaucoup d'habitants du sud viennent en fait du nord, où ils ont depuis des générations l'expérience de la survie aux hivers longs et très rigoureux. La construction s'en ressent : les bâtiments sont bien mieux isolés que chez nous, avec, par exemple, des doubles fenêtres : un simple vitrage, un espace d'une dizaine de centimètres, puis un double vitrage, les deux vitres s'ouvrant séparément. Dans les maisons, les sas d'entrée sont aussi très répandus. 

Je n'ai pas assez d'informations pour généraliser, mais il me semble que le chauffage est moins cher qu'en Belgique - peut-être parce qu'il existe de nombreuses techniques de chauffage dont certaines très économiques (à l'eau à haute pression chauffée par les centrales électriques, à la pompe à chaleur électrique, à la chaleur terrestre, etc).  Alors qu'il est très courant en Belgique de faire des économies en coupant le chauffage pendant la nuit, c'est très très peu répandu par ici. Il faut dire qu'avec des températures largement négatives, couper le chauffage signifie prendre le risque de voir les canalisations geler pendant la nuit, ce qui pose de très graves problèmes.  

De façon générale, les maisons et appartements sont tous bien chauffés, bien mieux qu'en Belgique. Un Finlandais souhaite pouvoir se promener en t-shirt et pieds nus chez lui, quelle que soit la température dehors. En plus de ça, les bâtiments publics et les transports en commun sont également chauffés, et au centre-ville, il y a moyen de se déplacer sur d'assez longues distances en passant par des sous-terrains (chauffés).  Les centres commerciaux sont nombreux. 

En bref, quand il fait très froid, la première chose que font les Finlandais c'est d'éviter autant que possible de mettre le nez dehors, et quand il faut le faire, de limiter au maximum le temps à l'air libre. La vie est organisée en fonction de cela.


3. Deuxième technique : s'habiller chaudement


Voilà une recommandation qui tombe sous le sens : habillez-vous chaudement. Notez au passage que j'ai déjà eu bien froid par +10° en Belgique, en me disant "il ne fait pas très froid" et en ne me couvrant pas assez pour faire face au vent. Au moins, quand il fait -10°, on ne se pose pas la question.

Comment s'habiller pour avoir le plus chaud possible ?  Le mot d'ordre est simple : superposition. Plus il y a de couches, mieux c'est !  L'air entre les couches agit comme isolant. 

Parce exemple, en ce qui concerne le torse, au lieu d'un t-shirt et d'un gros pull, je mets un t-shirt à manches longues, un sous-pull en laine fin, et un pull par au-dessus. Pour le bas, je mets des bas-collant en nylon sous le jeans quand il fait -5°, que je remplace par des bas en laine quand il fait -10° ou par des des caleçons longs spéciaux (on en trouve dans les magasins de sport aux rayons "sports d'hiver") quand il fait -15° et en-dessous. Il faut juste prendre soin de choisir des vêtements dont la matière est agréable à porter ; se balader toute la journée avec un collant ou un sous-pull qui gratte, c'est un avant-goût de l'enfer. 

La veste d'hiver est aussi un point important, mais à ce niveau-là, il y a deux écoles : ceux qui souhaitent une veste très chaude qui leur permettra de ne pas devoir accumuler les couches en-dessous (très pratique car il suffit de la retirer une fois à l'intérieur pour être à bonne température), et ceux qui préfèrent les vestes "normales" et accumulent les épaisseurs de pulls. Les premiers devront se tourner vers quelques marques très sélectives, très très chères (mettez 300 à 500 euros facile), et pas particulièrement esthétiques. Les seconds trouveront leur bonheur parmi les marques que l'on trouve tout aussi bien en Belgique, mais devront être prêts à supporter le froid s'ils choisissent de passer un peu plus de temps dehors. Les plus chanceux tomberont sur une belle veste bien chaude à des prix abordables, par exemple dans les magasins de sport, mais il faut un peu de chance.

Au niveau des chaussures, là aussi le choix doit être judicieux, car elles devront pouvoir vous porter dans les pires conditions : le froid, la neige, le verglas, la neige fondue...  Il faut donc qu'elles soient confortables, étanches, suffisamment larges pour accueillir deux paires de chaussettes ("superpositions", vous vous souvenez ?), sans talons (ou alors il faut un vrai talent d'équilibriste sur glace) et la semelle doit adhérer un minimum au sol. Qui plus est, en Finlande, on retire ses chaussures en entrant dans les bâtiments privés, il faut donc pouvoir les enlever sans y passer des heures (à bas les lacets !).  Ca fait beaucoup de conditions, et il est souvent difficile d'y ajouter l'esthétisme. Qu'à cela ne tienne, les Finlandais ont trouvé la parade : ils gardent une paire de jolie chaussures au bureau et font le trajet sur des grosse bottes confortables parfois infâmes. J'ai un jour assisté à un mariage en hiver : toutes les femmes sont arrivées en bottes sous les robes, avec leurs escarpins dans leur sac, et ont fait l'échange sur place.  

Enfin, les accessoires ne doivent pas être négligés. Les gants, cela va sans dire : quand il fait très froid, je superpose une paire de gants très fins et une paire de gants épais et doublés, à moins qu'il ne s'agisse de moufles, moins pratiques mais encore plus chaudes.  Dans ces conditions, oubliez l'utilisation du smartphone en extérieur : retirer ses gants quand il fait très froid, c'est s'exposer à avoir les mains qui piquent douloureusement pendant plusieurs jours (j'ai essayé). Un autre accessoire auquel nous avons moins l'habitude de penser, nous les Belges, c'est le bonnet : indispensable, ne serait-ce que pour les oreilles. En arrivant ici, j'ai été épatée par la variété dans les types de bonnets existants, et les Finlandais arrivent à en faire un accessoire de mode plus qu'un bête cache-tête. Il suffit d'avoir l'attitude : je porte maintenant mon énorme pompon rose sans la moindre honte. Enfin, il y a l'écharpe ; je suis fragile de la gorge, alors je cumule col roulé, col haut de la veste et grosse écharpe nouée par au-dessus (beaucoup de Finlandais mettent l'écharpe au-dessus de la veste). L'écharpe peut aussi être remontée pour protéger le nez. 


Même pas froid ! 

En ce qui concerne les enfants, ici, ils sont tous au même tarif : combi de ski, carrément, dès leur plus jeune âge. Par au-dessus des vêtements "normaux" bien sûr.  C'est terriblement mignon. Par contre, je me suis longtemps demandée comment on arrivait à faire entrer un jeune enfant (disons, deux ans), tout gigotant, dans une telle combinaison. C'est parfois tellement difficile de leur enfiler une simple veste !  Puis j'ai eu droit à une démonstration : la maman a étendu la combi sur le sol, entièrement ouverte, a assis l'enfant au milieu, a enfilé d'abord les pieds, puis les bras, et il n'y avait plus qu'à remonter la tirette. CQFD. 

Un petit cochon réfléchissant sur ma veste
Dernier accessoire auquel il faut penser : l'objet ou la bande réfléchissant(e). En hiver, il fait tellement sombre que les voitures ne voient pas bien les piétons - d'autant plus que le soleil, quand il est là, est le plus souvent rasant et éblouissant pour les conducteurs.  La plupart des Finlandais ont leur petit objet réfléchissant accroché à un sac, une poche ou un manteau, ou bien une bande autour du bras. Mine de rien, ça peut sauver des vies, en Belgique aussi.


4. N'oubliez pas les cosmétiques 


Lors de mon premier hiver ici, j'ai vu de nombreuses femmes dans les transports en commun sortir leur petit tube de crème et s'enduire les mains. Je pensais qu'il s'agissait d'une drôle de coutume, mais quelques semaines après, j'ai compris la raison : avec le froid et l'air sec, la peau sèche. Il suffit de se laver les mains plusieurs fois par jour, et la peau se craquèle jusqu'à saigner (là aussi, j'en ai fait l'expérience). Ca dépend de chaque personne, évidemment, mais c'est un risque à ne pas négliger.

C'est d'ailleurs valable pour tout le corps : tout doit être régulièrement hydraté, sans quoi ça tire et ça gratte sous les vêtements. En ce qui me concerne, c'est le visage, les lèvres et les mains qui souffrent le plus. Heureusement, il y a des tas de crèmes variées pour y remédier, il suffit de trouver celle qui vous est le mieux adaptée. Comme les Finlandaises, je ne sors plus sans mon petit tube de crème pour les mains et mon tube de beurre de cacao et j'en remets régulièrement pendant la journée.  Même les cheveux y passent : j'ai ajouté un masque hydratant à chacun de mes shampoings, sans quoi mes cheveux deviennent secs et cassants. 


5. Vaincre le manque de lumière


On dit souvent que dans le nord, ce qui rend l'hiver difficile, ce n'est pas le froid mais l'absence de lumière. Je ne peux pas le nier : l'absence de lumière nous incite à ralentir le rythme, à moins sortir et à dormir beaucoup plus. En ce qui me concerne, j'ai aussi tendance à manger plus et à avoir des insomnies. Chez certains, ça peut aller jusqu'à provoquer des dépressions saisonnières. Ces effets sont directement liés au manque de luminosité et touchent chaque personne différemment. 

Parmi les astuces pour vaincre ce mal, il y a la luminothérapie, qui est l'exposition régulière à une lampe spéciale qui imite la lumière du soleil.  C'est efficace, paraît-il, surtout contre la fatigue. J'ai souvent songé à en acquérir une mais je ne l'ai jamais fait. Beaucoup de Finlandais font aussi des cures de vitamines en hiver (surtout vitamine D). J'ai essayé et je n'ai pas ressenti de grosse différence, mais il paraît que certains ne peuvent pas s'en passer (en tous cas, ça ne peut pas faire de mal).  Les Finlandais sont aussi les champions toute catégorie de la consommation de café, et on peut dire qu'en hiver, ça aide à tenir les yeux ouverts.

Mes "trucs" à moi concernent plutôt mon mode de vie. En été, ce qui me tient éveillée plus longtemps, c'est le plaisir de profiter d'une journée radieuse pour faire tout ce que le soleil me permet de faire. Alors j'ai décidé d'adopter le même état d'esprit en hiver : profiter de tout ce que cette saison peut apporter, de façon à avoir envie de se lever le matin à cause de toutes les belles choses qu'il y aura à faire. Quand j'en ai l'occasion, je sors marcher dans la neige (voire sur la mer gelée, une belle expérience) ou faire de la luge le plus souvent possible, c'est revigorant. Les sportifs apprécieront le patinage en extérieur, et un jour, je tenterai le ski de fond. Le matin, je prends le temps de regarder le lever du soleil, et le soir, son coucher.  Une fois le soleil couché et ma journée terminée, j'allume des bougies pour créer une ambiance qu'il est impossible d'avoir en été, quand le soleil va coucher après moi.  Et pour éviter au maximum l'insomnie, j'ai tout un rituel du soir : une boisson chaude et sucrée avant de se préparer à dormir, et puis de la lecture au lit.  Jusqu'à présent, ça a assez bien marché. 

Séance de patinage sur mer gelée


6. Les déplacements sur neige et verglas


A ce niveau-là, je vais vous décevoir : il n'y a pas de miracle. Les pneus neige (pas cloutés) sont obligatoires en hiver, ce qui fait une grosse différence pour les conducteurs. Mieux encore, la neige est déblayée rapidement car les services publics ont les ressources nécessaires pour le faire.  Les routes sont saupoudrées non pas de sel (qui n'agit plus sous une certaine température) mais de fin gravier qui s'incruste dans la glace et la rend moins glissante.  Ce qui n'empêche pas d'avoir de temps en temps des journées catastrophiques, quand par exemple il tombe une grande quantité de neige en une fois et que les autorités sont débordées.  Mais les Finlandais prennent ça avec d'autant plus de philosophie qu'ils y sont habitués.

A part ça, par rapport à la Belgique, il faut bien noter que les conditions sont du côté des Finlandais : il y a peu de côtes et la neige est plus sèche, plus poudreuse et finalement beaucoup moins glissante que la neige mouillée qui gèle la nuit à la quelle on a droit en Belgique. Elle est aussi suffisamment fréquente pour que les autorités publiques et les particuliers possèdent tous le matériel adéquat. J'ai conduit sur la neige en Finlande, en pleine tempête, sans trop de problèmes, tandis que j'ai eu la peur de ma vie sous quelques minuscules flocons belges.  Comme je l'ai déjà expliqué dans un autre article, les deux situations sont incomparables. 


Voilà, c'étaient les petits trucs et astuces des Finlandais pour survivre à un hiver qui est bien pire que notre hiver belge. Beaucoup de ces habitudes peuvent facilement être transposées n'importe où.  Je le répète, les nordiques sont des hommes comme les autres, tout aussi frileux que vous et moi. Maintenant que vous connaissez leurs petits secrets, vous aussi pourrez faire face à l'hiver comme des pros ! 



Thursday, 3 January 2013

Notre voyage, chapitre 3 : encore un peu d'Hong Kong / Our journey, chapter 3 : a little more Hong Kong

Ceci est le cinquième épisode de notre voyage en Asie, après les préparations, les vaccinsle premier jour à Hong Kong et la découverte de Kowloon.

L'île d'Hong Kong


Pour notre deuxième jour (complet) à Hong Kong, nous avions l'intention de passer la journée au parc Disneyland, mais après la fatigue de la veille, et une autre nuit en partie insomniaque, nous sommes restés trop tard au lit et que nous avons préféré poursuivre la visite de la ville. Après la partie Kowloon, nous avons exploré l'île de Hong Kong, avec tout d'abord un tour du quartier financier où les gratte-ciels rivalisent de hauteur et de luxe.  Le trafic dans les rues est plutôt intense mais sans exagération, car il y a au final peu de voitures et beaucoup de transports en commun - notamment des trams à deux étages plutôt amusants. Ce quartier est un peu compliqué pour les piétons car les grandes artères se traversent en utilisant des ponts ou des sous-terrains qu'il faut trouver, et puis se ballader le nez en l'air pour tenter de profiter un peu de l'architecture est fatiguant au final ! Mais ce lieu ressemble tellement à Manhattan que c'en est bluffant. 

Dans le même coin, nous avons vu la cathédrale Saint John, relique de l'époque coloniale, et le parc de Hong Kong, avec ses jolis poissons et sa magnifique volière pleine de perroquets. C'est amusant comme la nature peut être luxuriante en plein milieu de la ville ! 

The Peak


Dans l'après-midi, nous sommes monté jusqu'au Peak. Il s'agit d'un haute colline qui surplombe l'île. On y accède grâce à un petit tram de plus de cent ans d'âge qui grimpe une pente très, très raide pour un trajet d'une grosse demi-heure. Tout en haut, il y a un petit complexe avec des boutiques, des restaurants et une tour panoramique. La vue d'en haut porte sur la ville d'un côté et sur les paysages plus naturels de l'autre côté de l'île. Nous y sommes restés jusqu'au coucher du soleil, histoire d'avoir des photos de jour et de nuit. 

Au moment de descendre, il commençait à faire un petit peu froid, et la file pour le tram du retour était vraiment très longue... Alors Mr Ours a eu l'idée saugrenue de redescendre à pied. Et il a bizarrement réussi à me convaincre. Nous voilà donc le long de la pente raide, sur une route qui serpente, dans la nuit. Au début, il s'agissait d'une rue pour voitures bien éclairée, mais au bout de quelques centaines de mètres, un chemin pour piétons bifurquait vers le bas. Heureusement pour nous, le passage était étroit mais macadamisé et bien entretenu, car il n'était pas éclairé et entouré de végétation qui nous cachait les lumières de la ville en contrebas ; autrement dit, il faisait noir comme dans un four !  Ceci dit, la petite aventure a fini par être plutôt agréable, surtout quand on est à deux, que la température est idéale pour un peu de sport facile, et qu'entre deux arbres l'on distingue la vue sur l'une des plus belles villes du monde. Le vent apportait des odeurs de mer, de poisson, et de temps en temps, un parfum de fleur très subtil que je regrette vraiment de ne pas avoir pu identifier. Finalement, la promenade impromptue et nocturne fut plutôt une bonne idée ! 

Disneyland


Le soir, nous avons mangé relativement tôt dans notre petit fast food chinois du premier jour, et le lendemain matin (mercredi) nous étions en pleine forme pour la fameuse journée à Disneyland. S'y rendre est très facile puisqu'il y a une ligne de métro spéciale qui y mène (avec des rames spéciales aux fenêtres en forme de Mickey...). Le terrain où il se trouve est situé près de l'aéroport et fait partie des terres récupérées sur la mer. 

Disneyland, c'est toujours Disneyland, et comme à celui de Paris les décors sont soignés et tout est fait pour créer la magie de Disney qui nous fait retomber en enfance. Mais par rapport à Disneyland Paris, celui-ci est beaucoup plus petit et il y avait très peu d'attractions "à sensations" pour adultes : le petit train de la mine, le Space Mountain qui était en maintenance, un train aux rails très courts et un "pilier à parachutes". Tout le reste, y-compris les spectacles, est avant tout destiné aux enfants. Après avoir essayé toutes les attractions qui nous intéressaient, nous avons fait plusieurs tours sur le petit train de Buzz Lightyear à cause de son système de tir sur cibles qui nous amuse tous les deux (d'autant plus que j'ai battu Mr Ours deux fois sur trois) et nous avons assisté à deux spectacles ("Le Roi Lion" et "The Golden Mickeys") et à la parade, mais au milieu de l'après-midi nous nous ennuyions déjà.  Nous sommes donc rentrés pour une nouvelle sieste et comme nous nous sommes réveillés trop tard, nous avons sauté allègrement le dîner.

Dernier jour, l'aventure du check-in


Le lendemain (jeudi 8 novembre) était le jour de notre départ pour la Thaïlande, mais notre avion ne partait que dans l'après-midi et il fallait libérer la chambre avant midi. Nous avons donc pris notre valise et l'avons emmenée à la station de métro centrale de l'île d'Hong Kong, où un ingénieux système permet de faire sur place le check-in pour le vol, de laisser ses bagages qui seront transportés à l'aéroport et de prendre soi-même un train direct plus tard. Le problème c'est que le check-in en question n'était ouvert que quatre heures avant l'heure du vol, ce qui nous a obligé à déposer notre valise à la consigne le temps d'aller faire une nouvelle ballade à Kowloon. Puis au moment du check-in, problèmes techniques : l'employé semblait tout perdu parce qu'on était l'un des rares clients à voler sur Ethiopian Airlines (un vol qui faisait une escale à Bangkok en reliant Hong Kong à Addis Abeba). 

Le check-in a finalement réussi, mais on m'a également demandé, une fois à l'aéroport, de me rendre aux comptoirs de la compagnie aérienne pour signer un papier authentifiant le paiement - c'est la toute première fois qu'on me demande un truc pareil !  Après un dernier tour dans le centre d'Hong Kong et un bon repas, nous avons donc pris le train jusqu'à l'aéroport et sommes partis à la recherche des comptoirs d'Ethiopian Airlines. Sur le chemin, nous croisons un attroupement assez comique avec une longue file de caddies à bagages surmontés d'énormes paquets emballés dans du cellophane, et seulement cinq ou six hommes pour les encadrer. C'était tellement comique que Mr Ours a pris une petite photo souvenir... puis on s'est rendu compte qu'il s'agissait de la file pour le check-in de notre avion !  Petit moment de frayeur concernant le poids de la soute... Mais je vous rassure, tout s'est bien passé ! 

Hong Kong, c'est fini pour le moment !  Pour le prochain numéro, je vous emmènerai à Bangkok  :)




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This is the fifth episode of our trip in Asia, after the preparations, vaccinationsour first day in Hong Kong and our discovery of Kowloon.


Hong Kong Island



We intended to spend our second (full) day in Hong Kong at Disneyland, but after the fatigue of the first day and another partly insomniac night, we stayed in bed too late and we chose to continue our city tour instead. After Kowloon, we explored the island of Hong Kong, with first a tour of the financial district where skyscrapers compete for height and luxury. The traffic in the streets is pretty intense but not unbearable, because there are ultimately few cars and many public transports - including double-decker trams which are rather fun. This area is a bit complicated for pedestrians because large arteries can only be crossed using overhead or underground passages that can be hard to find, and then strolling with our nose in the air trying to enjoy a bit of architecture is tiring! But this place is so much like Manhattan, it's stunning.

In the same area, we saw the St John Cathedral, a relic of the colonial era, and the Hong Kong Park, with its lovely fishes and beautiful aviary full of parrots. It's funny how nature can be luxurious in the middle of a city!



The Peak



In the afternoon, we climbed to the Peak. The Peak is a high hill overlooking the island. It is accessed by a tramway over a hundred years old that climbs a very, very steep road for a good half hour. At the top, there is a small complex with shops, restaurants and an observation tower. The view is wonderful, with the city on one side and the more natural landscape on the other side of the island. We stayed until sunset, in order to get both daily and nightly photos.

When we decided to get back to the hotel, it was getting a little cold, and the queue for the tram back was really long... So Mr Bear had the bright idea of ​​walking down. And, strangely, he managed to convinced me. So here we are along the steep, winding road in the night. At first, it was a well-lit car street car, but after a few hundred meters a footpath forked down. Fortunately for us, the passage was narrow but covered with a well maintained tarmac because it was not lit and was surrounded by vegetation that hid the lights of the city below, ie, it was pitch-black! That said, the little adventure ended up being pretty good, thanks to a pleasant companion, ideal temperature for a bit of easy sport, and occasional glimpses  of one of the most beautiful cities in the world. The wind brought the smell of sea, fish, and occasionally a very subtle fragrance of flowers that I really regret not having been able to identify. Finally, this impromptu walk in the night was a pretty good idea!



Disneyland



In the evening we ate relatively early in the small Chinese fast food we had discovered the first day, and the next morning (Wednesday) we were ready for Disneyland. Getting there is easy as there is a special metro line (including special trains with Mickey shaped windows ...). The land where it is located is near the airport and is part of the land reclaimed on the sea.

Disneyland is always Disneyland and like in Paris, decorations are neat and everything is done to create the magic of Disney that brings visitors back to childhood. But compared to Disneyland Paris, it is much smaller and there were very few rides for adults: the usual mine train, Space Mountain which was down for maintenance, a train with very short rails and a "parachutes pillar". Everything else, including the shows, are intended primarily for children. After trying all the attractions that interested us, we did several laps on the train of Buzz Lightyear because of its system of target shooting which amuses us both (especially since I beat Mr Bear two out of three times) and we attended two shows ("The Lion King" and "the Golden Mickeys") and the parade, but around the middle of the afternoon we were  getting bored. We went back to the hotel for a nap and as we woke up too late, we unwillingly skipped dinner.



Last day and check-in adventures



The next day (Thursday, 8 November) was the day of our departure for Thailand, but our flight was leaving in the afternoon and we had to leave the hotel room before noon. So we took our suitcase and carried it to the central metro station on the island of Hong Kong, where an ingenious system allows on-site check-in for the flight, as your luggage will be transported at the airport and travellers can take a direct train later. The problem is that the check-in question was open only four hours before the flight and we were too early, so we had to drop our luggage while we had another walk around Kowloon. Then at the time of check-in, technical problems arose: the employee seemed lost because customers  flying on Ethiopian Airlines were rare (our flight made a stop in Bangkok en route to Addis Ababa) .

The check-in was eventually successful, but I was also asked to later go to the airline counter at the airport to sign a paper authenticating the payment - this is the first time I was ever asked such a thing! After a final tour in the center of Hong Kong and a good meal, we took the train to the airport and went searching for Ethiopian Airlines counters. On the way, we passed a comical crowd with a long line of baggage carts carrying huge packages wrapped in cellophane, and only five or six men to push them. It was so funny that Mr Bear took a small souvenir photo... then we realized it was the queue for check-in to our flight! We were for a while a little worried about the weight of the cargo... But I assure you, everything went well!

That's it for Hong Kong. In the next issue, I will take you to Bangkok :)


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