...et franchement, ça ne s'arrange pas avec le temps. Genre, aujourd'hui. C'était le "Kivenlahti Rock Festival", un festival de rock (noooon ??? siiiii !!!) à Espoo, près d'Helsinki, auquel Monsieur Ours et toute sa clique assistent tous les ans. J'hésitais depuis plusieurs semaines à y aller: j'aime bien les festivals de musique, mon dernier remonte à trois ans au moins; pas mal de gens que je connais devaient y aller, et il y avait sur scène deux groupes de rock finlandais que j'aime bien. Mais en y réfléchissant, ce n'était pas très raisonnable: 40 euros l'entrée pour une soirée, c'est beaucoup pour mon portefeuille... Et puis il pleut depuis deux jours, j'ai déjà un peu la crève, ce n'était peut-être pas une très bonne idée d'aller l'aggraver là-bas en pataugeant dans la boue. Pour terminer de me convaincre, j'ai eu l'impression que Monsieur Ours appréciait l'idée de s'amuser sans m'avoir sur le dos, et il est temps que j'apprenne à ne pas trop faire ma collante.
Bref, j'ai décidé de ne pas y aller. Pas une seule seconde je ne me suis demandée ce que ses amis en penseraient: je m'imaginais qu'ils s'en foutaient complètement. Généralement, quand j'accompagne Monsieur Ours quelque part, c'est pour lui faire plaisir, et pour essayer de me lier à quelques "indigènes" au lieu de rester toujours avec des étrangers, ce qui a toujours plus ou moins foiré. Il y a quelques personnes avec qui je m'entends relativement bien, mais ce ne sont pas ce que je pourrais appeler des amis: on reste des mois sans se contacter, et la grande majorité des gens de la horde de Monsieur Ours n'ont pas vraiment l'air de se rendre compte que j'existe; quand je suis là, on me laisse mijoter dans mon jus en me jetant de temps en temps un regard en coin. C'est de bonne guerre: il y a toujours la barrière de la langue, je ne fais pas partie de leur bande, et puis je me suis dit qu'ici on ne se liait pas facilement, qu'on me tolérait en tant que Mademoiselle Ours, mais qu'il me faudrait des années pour être ne serait-ce qu'un peu appréciée.
Et puis là, je suis tranquille chez moi à me morfondre dans mon lit pendant qu'ils s'amusent tous ensemble, et voilà que mon téléphone sonne. Et ce n'est pas Monsieur Ours. C'est un de ses potes, qui me demande où je suis, pourquoi je ne suis pas venue. Il me passe ensuite l'Ours, qui me dit que tout le monde lui demande pourquoi je ne suis pas là, et qu'on n'arrête pas de l'embêter avec ça. Une fois raccroché, je me rends compte que j'ai un autre appel en absence, et un message d'une fille qui me supplie de venir.
Euuuh... C'est quoi ce bordel ? Je suis un peu flattée, mais en même temps, je préférerais qu'ils soient un tout petit peu chaleureux quand je suis là, plutôt que de me donner l'impression qu'ils n'ont rien à foutre de moi, et puis de regretter quand je ne suis pas là. Si j'avais su que quelqu'un apprécierait ma présence, je serais venue, bien sûr, mais comment aurais-je pu le savoir ? Je crois que je ne les comprendrai jamais.
Bref, j'ai décidé de ne pas y aller. Pas une seule seconde je ne me suis demandée ce que ses amis en penseraient: je m'imaginais qu'ils s'en foutaient complètement. Généralement, quand j'accompagne Monsieur Ours quelque part, c'est pour lui faire plaisir, et pour essayer de me lier à quelques "indigènes" au lieu de rester toujours avec des étrangers, ce qui a toujours plus ou moins foiré. Il y a quelques personnes avec qui je m'entends relativement bien, mais ce ne sont pas ce que je pourrais appeler des amis: on reste des mois sans se contacter, et la grande majorité des gens de la horde de Monsieur Ours n'ont pas vraiment l'air de se rendre compte que j'existe; quand je suis là, on me laisse mijoter dans mon jus en me jetant de temps en temps un regard en coin. C'est de bonne guerre: il y a toujours la barrière de la langue, je ne fais pas partie de leur bande, et puis je me suis dit qu'ici on ne se liait pas facilement, qu'on me tolérait en tant que Mademoiselle Ours, mais qu'il me faudrait des années pour être ne serait-ce qu'un peu appréciée.
Et puis là, je suis tranquille chez moi à me morfondre dans mon lit pendant qu'ils s'amusent tous ensemble, et voilà que mon téléphone sonne. Et ce n'est pas Monsieur Ours. C'est un de ses potes, qui me demande où je suis, pourquoi je ne suis pas venue. Il me passe ensuite l'Ours, qui me dit que tout le monde lui demande pourquoi je ne suis pas là, et qu'on n'arrête pas de l'embêter avec ça. Une fois raccroché, je me rends compte que j'ai un autre appel en absence, et un message d'une fille qui me supplie de venir.
Euuuh... C'est quoi ce bordel ? Je suis un peu flattée, mais en même temps, je préférerais qu'ils soient un tout petit peu chaleureux quand je suis là, plutôt que de me donner l'impression qu'ils n'ont rien à foutre de moi, et puis de regretter quand je ne suis pas là. Si j'avais su que quelqu'un apprécierait ma présence, je serais venue, bien sûr, mais comment aurais-je pu le savoir ? Je crois que je ne les comprendrai jamais.
Haha, c'était marrant à lire ! Ils croient sans doute que tu souhaites qu'on te fiche la paix en temps normal, généralement les Finlandais deviennent plus loquaces dès qu'ils ont un coup dans le nez, c'est bien connu. Avec les festivals, les soirées, etc, ils s'attendent tout naturellement à ce que tu les rejoignes, même si ordinairement tu fais ta farouche. :P
ReplyDeleteMais bon, c'est une libre interprétation, je suis assez mal placé pour juger parce que moi-même je suis plus ours que les ours et j'ai tendance à sidérer les Finlandais par ma froideur naturelle, haha! (j'en ris, mais c'est vrai)
Ah la la... C'est du tout vu pour moi, ca! Ils t'ignorent quand tu es là et si jamais tu n'es pas là, ils pensent que vous vous êtes fâchés ou que tu es en colère contre ses amis... hypocrites, non?
ReplyDeleteJe vais te dire... moi, je ne vois plus ses amis depuis bientôt 2 ans! Et je m'en porte très bien. Le truc assez bizarre, c'est que ma copine se rend compmte qu'ils sont vraiment différents d'elle et que c'est de plus en plus bizarre d'être avec eux. Elle passe de biens meilleuts moments avec des francophones ou autres étrangers...
Les finlandais : un monde à part!
sanjuro: j'aimerais savoir à quoi ressemble quelqu'un qui "sidère les Finlandais par sa froideur naturelle" :s
ReplyDeleteJockbatt: je ne pense pas que ça soit de l'hypocrisie, mais plutôt un manque de compréhension. Certains des amis de mon ours sont des gens sympas, simplement ce qui me paraissait évident ne l'est pas pour eux. Par exemple, apparemment ils peuvent apprécier quelqu'un sans ressentir le besoin de le/la voir plus d'une ou deux fois par an. Bizarre.
Eh eh, même après tout ce temps passé en Finlande je n'ai pas d'explication rationnelle à ce comportement... dès fois la mayonnaise prend avec certains finlandais, dès fois non. Dès fois tu es copain comme cochon avec un Finlandais puis il disparaît sans crier gare, à l'occasion d'un déménagement ou d'un service militaire.
ReplyDeleteOh et puis c'est pareil avec les francophones et les étrangers que je rencontre en Finlande, avec certains ça passe et avec d'autres moins. La barrière de la langue n'est pas une excuse, sinon tu ne serais pas avec Mr Ours, hein ? Alors on se voile pas la face, on adopte une attitude positive quand ils sont là, et on ne se formalise pas quand en face il n'y a pas de répondant. Comme suggéré plus haut, verse-leur une binouze ou de la vodka dans ces cas-là ;-)