Tuesday, 25 March 2014

[Cinéma/Movies] Philadelphie / Philadelphia

Grâce à Netflix, à des tickets-culture reçus au boulot et à quelques magasins qui proposent des blu-rays à moins de 10 euros, je regarde de plus en plus de films et de séries intéressants. Je compte donc vous en parler ici, pas seulement des nouveautés comme sur la plupart des blogs, mais aussi des vieux films que je découvre vingt ans après tout le monde.

Le film d'hier soir, je l'ai acheté en blu-ray il y a déjà quelques mois, sur la foi d'un titre connu et d'une très vague idée de l'intrigue. Il s'agit du film "Philadelphie", de 1993 (vous voyez, quand je vous disais "vingt ans après tout le monde"...) Je parie que la plupart de mes lecteurs l'ont déjà vu, et je me demande encore comment j'ai réussi à l'éviter jusqu'à présent ; deux acteurs que j'aime beaucoup, un genre (les histoires de procès) que j'adore, un film culte...

Au cas où ce serait encore nécessaire, l'intrigue en quelques mots : Andrew Beckett (Tom Hanks, dans sa version jeune et maigrichonne) est un jeune avocat homosexuel, talentueux et passionné qui se voit confier une grosse affaire par le prestigieux cabinet pour lequel il travaille. Hélas, sa santé se détériore rapidement, ce qu'il cache à ses patrons, jusqu'au jour où il est brutalement renvoyé. Persuadé que la vraie raison de son renvoi est sa maladie (le sida), il cherche un avocat pour l'aider à porter devant les tribunaux ce qu'il considère comme de la discrimination, et demande l'aide de Joe Miller (Denzel Washington), un petit avocat indépendant et ambitieux mais homophobe. Le procès qui s'en suit dévoilera beaucoup de choses sur la véritable nature de ces deux hommes.

C'est amusant comme les films d'une même époque peuvent marquer leur âge ou rester intemporel, ou bien se situer quelque part entre les deux. Pour Philadelphie, il y a quelques petites choses qui sont quand même un poil vieillottes : une certaine façon de filmer un peu artificielle, des couleurs passées, certaines scènes longuettes; bref, certains aspects de la mise en scène que je ne trouve pas extraordinaire.

Mais à côté de ça, tout le reste est intemporel et magistral. Le scénario est magistral; il aborde un thème qui, s'il a perdu un peu de son actualité maintenant que l'on connaît mieux le sida et qu'il se soigne, garde toute son émotion. Et puis l'histoire est racontée avec beaucoup de subtilité ; je crois qu'il faut au moins la moitié du film pour que le mot "homosexualité" soit prononcé alors que, comme une magnifique scène du procès le rappelle, c'est en réalité ce problème-là qui est au centre des débats. Les personnages sont tous très attachants, bien que peut-être un peu trop parfaits. Mais ils sont surtout extraordinairement bien joués ; j'ai trouvé Tom Hanks transfiguré par le charme qui émane de son personnage et Denzel Washington très juste dans son rôle de mâle viril limite arrogant mais sincère avec lui-même. Et puis il y a bien sûr la musique, la magnifique chanson de Bruce Springsteen qui ouvre le film, prolongée par des morceaux plein de douceur et de mélancolie. La musique semble d'ailleurs remettre les choses à leur place : ici on ne parle pas de gros sous et d'effets de manches, comme souvent dans les histoires de procès. Ce qui compte, c'est la mort lente d'un homme qui ne cherche pas la vengeance mais la justice et la paix.

En résumé, j'avais peur que ce film ne me brise le coeur vu les thèmes qu'il aborde ; mais en réalité j'en ressors avec une impression de douceur et de mélancolie, beaucoup d'émotion mais, victoire : j'ai réussi à ne pas pleurer !


Thanks to Netflix, to "culture" tickets I received through my job and to a few stores thatsell  blu -rays for less than 10 euros, I saw more and more interesting movies and series lately. I thought I'd tell you about them here, not just not just about the latest releases as most blogs do, but also about old movies I discovered twenty years after everyone else.

I had bought the blu-ray of the move I saw last night already a few months ago, on the basis of a famous title and my very vague idea of the plot. I'm talking about the famous movie "Philadelphia" released in 1993 (see, I told you "twenty years after everyone else"...).  I bet most of my readers have already seen it, and I wonder how I managed to avoid it so long, when it includes two actors I really like, is of a genre (court-room stories) that I love, and is altogether widely acclaimed.


In case it is still necessary, the plot in a nutshell: Andrew Beckett (Tom Hanks, in his young and skinny version) was a young gay, talented and passionate lawyer who is entrusted with an important case by the prestigious lawfirm for which he works. Unfortunately, his health deteriorates rapidly, which he hides from his bosses, until he is abruptly fired. Convinced that the real reason for his dismissal is his disease (AIDS), he looks for a lawyer to help him bring to court what he sees as discrimination and seeks the help of Joe Miller (Denzel Washington), a small-time but ambitious, independent and homophobic lawyer. The ensuing trial will reveal much about the true nature of these two men.


It's funny how movies of the same time can show their age, remain timeless, or lie somewhere between the two. As for Philadelphia, there are a few things that are a bit outdated: a manner of filming a bit artificial, some scenes a bit too long and a bit of a "passé" color, in other words some aspects of the directing that I did not find extraordinary.


But besides that, everything else is timeless and masterful. The script is amazing, touching on a theme that has lost some of its relevance now that AIDS is treatable and it is better known, but still retains all its emotion. And the story is told with great subtlety; I think that it takes at least half of the film before the word "homosexuality" is pronounced when, as a magnificent trial scene makes obvious, this is actually the problem which is at the center of the debates. The characters are all very likeable, although perhaps a little too perfect. But they are mostly acted extraordinarily well; I found Tom Hanks transfigured by the charm that emanates from his character and Denzel Washington very realistic in his role as virile male almost arrogant but honest with himself and others. And then there is of course the music, the beautiful Bruce Springsteen song that opens the film, extended by pieces full of sweetness and melancholy. The score also seems to put things in their right place: here we are not talking big bucks and court-room show, as often in the stories of trial. What matters is the slow death of a man who does not seek revenge but justice and peace.


In short, I was afraid that this film would break my over sensitive heart, but in reality it left me with an impression of sweetness and melancholy and a lot of emotion, but victory! I managed not to cry!

1 comment:

  1. Tu sais quoi? Je n'ai jamais vu ce film non plus! Je vais y remédier bien vite, merci pour ce billet!

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