Thursday 2 September 2010

"Le mystère de l'espion bien sous tout rapport"

Ca fait un bon bout de temps que je n'ai pas alimenté la rubrique "Actualité" de ce blog.  Mais en voilà une qui est passée largement inaperçue alors qu'il s'agit d'un fait divers qui pourrait très bien figurer dans un roman...  Le Monde nous parle d'un petit scandale bien croustillant de l'autre côté de la Manche.  Voici l'affaire, en résumé :

Le corps d'un jeune homme, bien sous tout rapport, est découvert dans un sac de sport fermé par un cadenas, dans la salle de bains de son appartement. Le cadavre, en état de décomposition, ne porte aucune trace de coups ou de balles. Les voisins affirment tout ignorer de l'existence de la victime, un solitaire de 31 ans, passionné de cyclisme et titulaire d'un doctorat en mathématiques. Autant d'ingrédients pour un honnête roman policier ? Sauf que l'intéressé, Gareth Williams, était un espion de haut vol au service de Sa Majesté.

Le natif du pays de Galles était l'un des décodeurs stars du GCHQ, la très secrète agence de renseignement britannique chargée des écoutes et du contrôle des communications. Depuis un an, Williams était détaché au MI6, les services secrets extérieurs du royaume. A la rentrée, il aurait dû être promu à la sécurité du "chiffre" au GCHQ. (...)

Pour sa part, la presse populaire évoque une affaire de mœurs. Il s'agirait d'un jeu sexuel destiné à agrémenter une existence monotone et minutieuse, un jeu qui aurait mal tourné. Les limiers des journaux à sensation ont découvert qu'à l'insu de son employeur et de ses parents, Gareth Williams fréquentait les bars homosexuels sadomasochistes de Vauxhall, proche du QG du MI6. (...)

En attendant, c'est le branle-le-bas de combat chez les barbouzes. Les enquêteurs américains ont débarqué à Londres pour passer au crible l'ordinateur et le téléphone portable du défunt. Son savoir-faire dans la reconstitution d'un puzzle à partir de morceaux épars ou dissimulés, son acharnement et son esprit méthodique lui avaient valu d'être dépêché une fois par mois à Fort Mead au Maryland, au siège de la National Security Agency (NSA). Le fonctionnaire échangeait ses informations avec les "cousins" américains.(...)

Avouez que cette histoire improbable paraît bien trop tarabiscotée pour être vraie, non ?  Personnellement ça me ferait bien rire s'il n'y avait pas la mort d'un homme comme point de départ...


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