Sunday 10 February 2013

Notre voyage, chapitre 4 : Premiers pas à Bangkok / Our journey, chapter 4 : First steps in Bangkok

Ceci est le sixième épisode de notre voyage en Asie, après les préparations, les vaccinsle premier jour à Hong Kong la découverte de Kowloon et encore un peu d'Hong Kong.


Bangkok, comment dire... je crois que la ville et nous avons raté notre rendez-vous. Nous n'avons pas été séduits. En-dehors des lieux de cultes historiques, nous n'avons pas vu grand-chose de beau, et notre séjour a été parsemé d'un tas de petits désagréments qui, mis bout à bout, ont sapé notre énergie. Tout était compliqué, à commencer par les transports. Je ne me permettrai pas de juger d'un endroit après un séjour de trois jours, et j'ai entendu tellement de bien de cette ville que je me dis que ça doit être en partie de notre faute, en partie de la malchance. Nous aurions peut-être dû prendre un voyage organisé, un guide, un autre hôtel... Ou peut-être avons-nous trop l'habitude d'une ville comme Helsinki, parfaitement organisée et moderne. Je vous laisse juger.


Première soirée


Nous sommes donc arrivés en ville jeudi tard le soir.  A la sortie de l'aéroport, nous nous dirigeons vers les taxis ; comme nous n'avions pas envie de négocier un prix sans connaître les distances et les prix "normaux", nous choisissons un taxi avec un "taximètre", un compteur de kilomètres (c'est indiqué sur le toit du taxi). Problème : une fois qu'on a démarré, le chauffeur refuse de mettre en route le compteur, nous demande un prix forfaitaire et quand on se plaint, fait celui qui ne comprend pas ce qu'on lui dit. Au final, on paiera environ 1,5 fois le prix normal, ce qui ne nous dérange pas plus que ça (ça ne fait que quelques euros de différence), mais l'impression d'être pris en otage n'est pas particulièrement agréable.

Arrivés à l'hôtel, on est accueilli par du personnel très agréable, mais à l'accent à couper au couteau. Nous remarquerons plus tard que c'est un vrai problème pour nous, en tant que touristes : les Thaï avec qui nous sommes entrés en contact se débrouillent en anglais mais leur accent les rend très difficiles à comprendre, ce qui parfois engendre des situations un peu gênantes. Sinon la chambre est très grande et confortable, si ce n'est que le conditionnement d'air est fort bruyant - mais c'était déjà le cas à Hong Kong et nous avions acheté des boules quiès.


Découverte de la ville


Le lendemain, petit déjeuner à l'hôtel. La surprise (et ce sera la même chose au Cambodge et dans le reste de la Thaïlande), c'est de découvrir, à côté des oeufs, confitures, etc, une grande sélection de plats chauds : riz, sauces, viandes, etc. Au bout d'un moment, Mr Ours s'y est mis, moi je n'ai pas pu mélanger ainsi les repas.

Ensuite, nous étudions la carte. Nous nous trouvons à l'est de la ville, dans le quartier des ambassades, mais la partie historique de la ville se trouve à l'ouest, à environ dix kilomètres de nous. Il y a bien un métro et un métro aérien, mais ils ne vont pas jusqu'à nos destinations.  Nous décidons de commencer par partir à pieds, et une fois fatigués, de continuer le voyage en taxi ou dans ces petits "tuks-tuks", ces fameuses mobilettes qui servent de taxi.

Au début, le trajet s'annonce bien et je suis agréablement surprise. Sur les trottoirs, des mini-restaurants se sont installés pour la journée, avec un petit charriot de cuisine attaché à un vélo, et une ou deux chaises et tables de camping. Ils sont nombreux et, étrangement vu les conditions, la nourriture qu'ils offrent semble absolument délicieuse.  Nous n'oserons pas goûter, par peur d'avoir des problèmes de digestion, mais ce n'est pas faute d'être tentés. Plus loin, toujours sur les trottoirs, ce sont des vendeurs de fleurs qui proposent leurs assemblages colorés qui serviront d'offrandes sur les petits temples en bord de route.  Un peu plus loin, nous nous arrêtons dans des centres commerciaux gigantesques, certains très luxueux, d'autres ressemblants plutôt à des souks intérieurs. Il y a vraiment beaucoup de monde dans les rues, mais l'ambiance est agréable.

Puis nous continuons notre route vers le centre, et là, les choses se corsent. Le métro aérien garde les rues dans l'ombre de ses grands piliers de béton hyper moches.  Les bâtiments deviennent de plus en plus pauvres, de moins en moins bien tenus, et bientôt il ne s'agit plus que de petits cahutes en béton avec un toit en tôle ondulée toute rouillée.  On aperçoit aussi des grattes-ciels, certains modernes, mais beaucoup très mal entretenus : j'en ai vu un où des arbres poussaient entre les plaques de béton du toit. Il faut faire attention où l'on pose les pieds, car les trottoirs sont à moitié dépavés, et aussi où l'on met la tête, car des fils électriques pendent parfois jusqu'à 1,5 mètre du sol.  Traverser la rue est un vrai challenge : un feu sur deux ne fonctionne pas, et la circulation est à la fois dense, chaotique et rapide.  Ca et là, un temple magnifique entouré de hauts murs met encore plus en avant le côté négligé des rues avoisinantes.

Nous marchons pendant quelques kilomètres dans une atmosphère très chaude, polluée et humide, sans oser sortir notre appareil photo et sans que le décor change trop. D'après notre carte (reçue à l'hôtel et qui s'avérera être très mal fichue), nous approchons d'un temple qui se trouve un pâté de maison sur la droite. Nous prenons donc une petite ruelle dans cette direction... et nous atterrissons au milieu d'un monastère bouddhiste, normalement réservé aux moines. Oups ! Rien ne l'indiquait.


Première visite


Le temple que nous cherchions s'appelle le Mont D'or, c'est une colline au sommet de laquelle se trouve un bâtiment doré. L'endroit est très joli, les escaliers qui mènent au temple traversent une très belle végétation. Mais arrivé en haut, les soucis recommencent. Nous tenons à respecter les coutumes locales et à ne pas offenser les pélerins présents, mais ce n'est pas si facile : doit-on enlever nos chaussures ? Notre guide touristique le recommande, beaucoup de visiteurs le font, mais un panneau indique très clairement qu'il ne faut pas le faire. Un autre panneau demande une aumône pour la visite, mais nous n'avons que des billets d'une valeur bien plus élevée et personne pour faire le change. Peut-on prendre des photos ? Aucune indication, ni dans le guide, ni sur place (dans le doute, on s'abstiendra).

L'endroit est finalement petit et pas si intéressant. En redescendant, il se met à pleuvoir ; fatigués par notre longue marche et un peu déçus, nous décidons de prendre un tuk-tuk pour le retour. Le premier que l'on croise examine longuement notre carte où est indiqué l'emplacement de l'hôtel, puis nous la rend et repart sans dire un mot. Un deuxième barragouine quelques mots d'anglais, et au bout d'un moment nous comprenons qu'il accepte de nous prendre à condition qu'on s'arrête chez un marchant de bijoux de sa connaissance. Nous refusons, il s'en va. On repart donc, à pieds, de plus en plus dépités ; nous marchons encore un certain temps et nous nous étions presque faits à l'idée de refaire le chemin à pieds quand un tuk-tuk accepte de nous prendre, et nous montons sans même négocier le prix (et puis de toutes façons, on n'a aucune idée d'un prix raisonnable).


L'enfer du tuk-tuk


Le voyage ressemble à un tour sur une montagne russe. Le tuk-tuk thaï, c'est une mobilette avec à l'arrière une plateforme couverte où se trouvent des sièges pour deux personnes normales (ou trois Thaïs). Le chauffeur fonce dans la circulation comme s'il conduisait une simple moto, il frôle les voitures à gauche et à droite, il prend des virages serrés, freine brutalement, change sans arrêt de bande de circulation. Nous deux, à l'arrière, sommes secoués au point d'avoir peur de passer par-dessus bord et respirons tous les gaz d'échappement. Notre chauffeur essaie de nous faire la conversation, mais entre le bruit de la circulation et son accent, je ne comprends pas un mot de ce qu'il raconte. A sa gauche se trouve la batterie de son engin, sans aucune protection, et sur son guidon, un câble se détache sans arrêt ; c'est exactement le même genre de câble qui mène aux freins d'un vélo, et ça me fait un peu peur...

Nous arrivons malgré tout à destination, soulagés, en se promettant de limiter les tours en tuk-tuk au minimum. Ce qui vient sauver la journée, c'est une petite sieste dans une chambre climatisée et puis un délicieux repas dans un excellent petit resto juste à côté de l'hôtel. Le personnel y est adorable (bien que j'aie tout autant de mal à le comprendre), je déguste le meilleur curry de toute ma vie, et je découvre ma nouvelle boisson préférée : du jus de citron vert frais, servi avec un pichet miniature de sirop de sucre pour l'adoucir à volonté.  On retournera au même resto les trois soirs de notre séjour.

Et voilà pour notre premier jour à Bangkok. Pas terrible pour le moment. La suite sera-t-elle plus satisfaisante ?  A découvrir dans un prochain billet ! 






This is the sixth episode of our trip in Asia, after the preparations, vaccinationsour first day in Hong Kongour discovery of Kowloon and a little more Hong Kong.


Bangkok, hmmm... How to put it? I think the city and us didn't meet. We were not impressed. Besides historic places of worship, we have not seen much beautiful and our stay was dotted with a bunch of little annoyances which, placed end to end, have undermined our energy. Everything was complicated, especially transportation. I will not allow myself to judge a place after a stay of only three days, and I've heard so much praise of this city that I think it must be partly our fault, partly bad luck. Maybe we should have signed up for a tour, booked a guide, picked another hotel... Or perhaps we are just too used to a city like Helsinki, perfectly organized and modern. I'll let you judge.


First evening


We arrived in town late Thursday. On leaving the airport, we headed to the taxis and as we did not want to negotiate a price without knowing the distances and "normal" prices, we choose a taxi with a "taximeter" (this is indicated on top of the cab). Problem: after we started, the driver refused to start the counter, demanded a fixed price and when we complained, he pretended he could not understand our English. We eventually gave up and paid the price he asked, about 1.5 times the normal price, not a big problem for us (it's only a few euros difference), but the feeling of being taken hostage is not particularly pleasant .

When we arrived at the hotel, we were greeted by some very pleasant staff, although they had a terrible accent. We noticed later that this would be a real problem for us tourists: the Thais with whom we came into contact could speak some English, but their accent made them very difficult to understand, which sometimes lead to rather annoying or embarrassing situations. Otherwise our hotel room was very large and comfortable, except for a very noisy air conditioning - but that was already the case in Hong Kong and we had bought earplugs.


Exploring the city


The next morning, we had breakfast at the hotel. We were surprised (and it will be the same in Cambodia and the rest of Thailand) to discover, alongside eggs, jams, etc., a large selection of hot rice, sauces, meats, etc. After a few days, Mr Bear got into the mood to eat warm food for breakfast, but I was never able to mix my meals.

After breakfast, we studied the map. We were east of the city, in the embassy district, but the historical part of the city is in the west, about ten miles away from our hotel. There are both a subway and a skytrain, but neither of them went to our destination. We decided to start on foot and once tired to continue the journey by taxi or those little "tuk-tuks", the famous motorbike-taxis.

At first, our journey felt good and I was pleasantly surprised. On the sidewalks, mini-restaurants had settled for the day, with a small kitchen trolley attached to a bike, and a couple of camping chairs and tables. They were numerous and, strangely given the conditions, the food they offered looked absolutely delicious. We did not dare try for fear of having digestive problems, but I could not help being tempted. Later on, still on the sidewalks, flower vendors were selling colorful assemblages to serve as offerings at small roadside temples. A little further on, we stopped in gigantic malls, some of them very luxurious, others resembling rather indoor souks. There were a lot of people in the streets, but the atmosphere was nice.

Then we continued our journey towards the city center, and that's when things got tough. The skytrain kept the streets in the shadow of its big ugly concrete pillars hyper. Buildings were becoming poorer, less well kept, and soon we could no longer see anything else than small concrete huts with corrugated  and rusty iron roofs. We also saw skyscrapers, some modern, but many very poorly maintained: I saw one where trees grew between the concrete slabs of the roof. We had to be careful where we set our feet, as sidewalks were partly unpaved, and also where we kept the head, because sometimes electric cables were  hanging no higher than 1.5 meter above the ground. Crossing the streets was a real challenge: one third of city lights did not work, and traffic was at once dense, chaotic and fast. Here and there, a beautiful temple surrounded by high walls highlighted even more the neglect of the streets nearby.

We walked for a few kilometers in a very warm, polluted and humid atmosphere. According to our map (received at the hotel and which will prove to be very unreliable), we were approaching a temple located one block on the right of the street we were following. We took a small alley in that direction... and we arrived in the middle of a Buddhist monastery, normally reserved for monks. Whoops! Nothing was indicated though. Quite embarrassing!


First visit


The temple that we found was called Golden Mount and constituted of a hill on top of which is a golden building. The place was very nice, the stairs leading to the temple climbed through a beautiful vegetation. But at the top, more confusion was awaiting us. We wanted to respect local customs and not offend the pilgrims present, but it was not so easy: should we remove our shoes? Our tour guide recommended us to do so, and most of the people present had left their shoes at the entrance, but a sign there specified very clearly (in English) that we should not do so. Another sign demanded us to leave some visit fee in a box at the entrance, but we only have bills of a much higher value and there was no one there to make the change. Could we take pictures? No indication, either in our tour guide or on site (in doubt, we abstained to take pictures inside the building).

The place was small and finally not so interesting. Going down, it started to rain, we were tired from our long walk and a little disappointed, so we decided to find a tuk-tuk for the return trip. The first that we came across examined carefully our map where we had indicated the location of the hotel, and then we gave us the map back and left without saying a word. A second spoke a few words of English, and after a while we understood that he agreed to take us to our destination on condition that we stopped at a jewellery store he knew to do some shopping. We refused, so he left. We then took off on foot, increasingly frustrated; we walked for some time and we had almost made up our mind on going all the way back on foot when a tuk-tuk stopped by us and agreed to take us all the way to our hotel. We were so happy that we left without negotiating the price.


Tuk-tuk Hell


The trip was like a ride on a roller coaster. The Thai tuk tuk is a moped with a covered platform at the back, which can provide seating for two normal people (or three Thais). The driver drove into traffic as if he was driving a single motorcycle, approaching cars left and right, taking violent turns, braking abruptly or changing lane without slowing down. The two of us in the back were shaken to the point of being afraid to go overboard and had the pleasure of enjoying the fresh perfume of exhaust pipes. Our driver was trying to make conversation, but with the traffic noise and his accent (plus my own stress), I did not understand a word of what he said. To his left was the battery of his machine, without any protection, and next to his hand, a cable kept coming loose; exactly the same kind of cable that leads to the brakes of a bicycle, no need to say it scared me a little more...

We arrived at destination anyway, relieved, and we promised ourselves to limit the tuk-tuk rides to a minimum. We saved the day with a nap in an air conditioned room and then a delicious meal in a great  though little restaurant next to the hotel. The staff was lovely (although again difficult to understand), I enjoyed the best curry in my life, and I discovered my new favorite drink: juice of fresh lime, served with a miniature pitcher of sugar syrup to sweeten the juice as desired. We returned to the same restaurant every night of our stay.

So much for our first day in Bangkok. Not so good a tale for the moment. Will the next days be more satisfying? You'll have to find it out in a coming post!

2 comments:

  1. Pas évident et il est vrai que l'on accroche pas toujours à certains modes de vie...
    Je crois que j'aurai eu tout autant peur que vous dans le Tuk-Tuk... Mais pour eux, c'est la routine.

    Merci encore pour ce voyage par procuration.

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  2. Pfiou, ça c'est de l'aventure ! J'espère que la suite aura été meilleure.

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